Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation. 1800 - 1950".
Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS
Closset J.M.
L’arme
Il s’agit d’un revolver à percussion centrale et cadre fermé de type « Bull-dog ».
La carcasse, le canon et le barillet pourraient venir de fonderie.
Le canon court est rayé et porte un guidon en demi-lune.
La détente sous pontet est incurvée et lisse. Le chien et la platine ne sont pas rebondissants.
Le barillet à 6 chambres est cannelé. Comme la carcasse, il porte une gravure florale.
Les plaquettes semblent être en corne blonde reliées par une vis transversale et deux rosettes en laiton.
L’alimentation se pratique par la portière latérale droite s’abaissant grâce à l’action d’un ressort interne.
Le déchargement se pratique par l’introduction, tour à tour, dans chaque chambre de la baguette métallique pivotant sur un axe.
Les poinçons
L’arme porte les poinçons réglementaires du banc d’épreuves de Liège, à savoir :
ELG sur étoile dans un ovale couronné : acceptation définitive post 1893.
P étoilé : contremarque du contrôleur, en usage de 1877 à 1968.
R couronné : canon rayé, en usage de 1894 à 1968.
Les marques
Le fabricant : à l’évidence celui-ci ne désirait pas être connu puisqu’il n’a laissé aucune marque de fabrique sur l’arme. Ce type d’armes a été fabriqué en centaines de milliers d’exemplaires à Liège et la plupart ne sont pas identifiables.
Sur un montant de poignée : les lettres JC, il s’agit vraisemblablement d’une marque de sous-traitant qui pourrait éventuellement être attribuée à CLOSSET J.M. fabricant de revolvers à Trembleur (près de Liège) en 1903. Je suis obligé de rester dans le vague car ces sous-traitants qui en sont fait les réels fabricants, n’ont jamais été clairement identifiés par leur marquage!
Sur le barillet : C couronné, il s’agit d’une marque souvent rencontrée et toujours sur les barillets. Elle n’a jamais pu, à ce jour, être identifiée avec certitude. D’aucuns pensent qu’il s’agit d’une marque de fonderie.
2516 : il s’agit d’un numéro de série.
66 : pourrait être une numérotation d’atelier.
Remarques
Vous devez savoir qu’identifier une arme sur photos sans avoir le loisir de l’examiner « de visu » est un exercice aléatoire souvent cause d’erreurs.
Je ne puis donc certifier le type d’acier utilisé (acier fondu), ni avec certitude la matière des plaquettes de crosse (corne ou os).
Les poinçons sont les seuls éléments certains pouvant nous donner l’âge approximatif de cette pièce à savoir environ 100 ans !!
GG