Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.
1800 - 1950".
Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS
Fagnus & Clément
Voici un revolver provenant de l’armurier Alexandre
Fagnus à Liège. Cette arme est très bien connue et la littérature spécialisée
abonde d’informations sur elle, voir par exemple une étude très complète sous le
lien suivant :
https://www.revolver1873.fr/revolver-fagnus-maquaire.php
Au départ l’idée était de développer un revolver de même nature que le modèle réglementaire 1873 français, mais proposant des améliorations dont les plus notables étaient la possibilité de démontage sans outil et un système à rebondissant.
Ce revolver est particulièrement réputé en France où il a longtemps été désigné de façon trompeuse comme "Revolver Maquaire".
Amédée MAQUAIRE était un grossiste parisien, directeur de l’agence générale des machines à coudre MAQUAIRE, qui a présenté en 1887 ce revolver (à la demande de A. FAGNUS ?) à la commission de Vincennes dans l’espoir qu’il devienne réglementaire, une commande de l’Etat étant une consécration.
Le véritable inventeur en est Alexandre FAGNUS, fabricant
d’armes rue des Célestines, 9 à Liège (1861/1868) qui déposa 7 brevets belges
concernant des revolvers dont le brevet daté du 15.12.1876 pour la présente
arme. L’intéressé crée ensuite une société dénommée FAGNUS Alexandre & Cie
(1870/1879) rue Jolivet, 31 à LIEGE, ensuite la société devient FAGNUS & CLEMENT
(1879/1883). La firme est alors reprise par CLEMENT, Charles.
Le revolver examiné ici porte la batterie de marquages et
poinçons typiques de cette série d’armes :
346 : numéro de série.
Acier Fondu (canon).
V étoilé : semble être une contremarque de contrôleur
post 1877.
Initiales FA sous couronne (barillet). Sans garantie vu
l'emplacement, il pourrait s’agir du poinçon de contrôle et de réception FA
couronné (Fabrica de Armas) des autorités portugaises, comme pour l’arme décrite
sous le lien suivant :
Poinçon d’épreuve de Saint-Etienne (barillet).
Logo AB2 dans un cercle, marquage non identifié.
Logo F&C Bté entre deux pistolets, sous plaquette :
signature de la firme Fagnus & Clément.
Logo C&D en ovale couché, sous plaquette.
A propos de la marque C&D :
D’après Guy Gadisseur sur le site : «…nous savons
(presque) tous que FAGNUS a créé une société avec CLEMENT Charles, ce qui me
laisse à penser que CLEMENT a vraisemblablement fabriqué des revolvers pour
FAGNUS. J'avance donc l'hypothèse que C&D dans un ovale signifie CLEMENT et
DOLMAN, ce dernier patronyme appartenant à l'épouse CLEMENT née DOLMAN J. Cette
dernière semblait bien au fait de l'entreprise puisqu'au décès de Charles, c'est
elle qui a assuré la suite de l'affaire avec LOISELET Victor".
Une autre interprétation : "Le poinçon CD également
présent ne doit évidemment rien au concurrent Chamelot Delvigne. Il est attribué
par Dirk Ziesing à l’association Colombier et Dumoulin (GdA 326 p. 48) qui
aurait fourni nombre de carcasses pour revolvers, dont notamment les Fagnus.
Toutefois, le "Qui est Qui" de l’Armurerie liégeoise de Michel Druart et Guy
Gadisseur mentionne l’association en question sous le nom Dumoulin-Colombier,
active au banc d’épreuve de Liège du 1849 à 1877. On aurait donc plutôt pu
s’attendre à un marquage D&C plutôt que C&D. Nul ne doute que le mystère finira
par s’éclaircir. "
Nous n’avons pas d’indication sur le calibre de cet
exemplaire. Les revolvers Fagnus ont été produits dans la plupart des calibres à
cartouche métallique à poudre noire de la fin du 19ème siècle, mais pour
l’essentiel en 11mm73 réglementaire.
Cette arme a vraisemblablement été fabriquée en Belgique,
même si aucune photo ne montre un ELG en ovale. En effet le canon montre un
poinçon qui semble être une contremarque de contrôleur post 1877.
Anecdotes historiques :
Le revolver Fagnus fut adopté par l’armée danoise en 1880
en calibre 9,1 mm, puis en calibre 9,6mm à partir de 1885. Le revolver restera
en service jusqu'en 1946.
Signe de son succès, la reine Victoria (1819-1901) fit
cadeau à son petit-fils Guillaume II (1859-1941) d’un revolver Fagnus de luxe,
que le Kaiser porta effectivement à la ceinture, son handicap (bras gauche
atrophié à la naissance) lui rendant l’armement d’un pistolet semi-automatique
difficile.
Source :
https://www.revolver1873.fr/revolver-fagnus-maquaire.php
Chris, HPH, Alain








Fagnus & Clément
Il s’agit d’un revolver de type "Bull-Dog" à percussion centrale. Si bien vu, le
barillet alvéolé est à 6 coups. Le canon est rond avec guidon en demi-lune. Le
barillet est cannelé et est fermé par une portière de chargement. La détente
courbe est protégée par un pontet ovale. Les plaquettes me semblent être en bois
(noyer ?) noirci.
L’arme porte les poinçons du banc d’épreuves liégeois, soit :
ELG* dans un ovale vertical :
acceptation définitive, en usage de 1846 à 1893.
F et Q * :
contremarques des inspecteurs, en usage de 1877 à 1893.
16 et 15 :
différentes numérotations ?
L’arme porte également une marque de fabrique de
2
pistolets croisés ainsi que les lettes
F & G
attribuées au fabricant
Fagnus & Clement
inscrit au Banc d’Epreuves de 1879 à 1883.
GG





Fagnus & Clément
Il s’agit d’une copie liégeoise du fameux et robuste revolver R.I.C. à six coups, à percussion centrale et à cadre fermé.
Il présente un chargement par portière latérale et baguette à tête de gland pivotante, logée au repos dans l’axe de barillet.
La platine de type WARNANT est à simple et double action au fonctionnement moelleux.
L’arme sera produite en de multiples calibres du 450 au 320.
Ce type d’arme aura un grand succès dans le monde entier et surtout à Liège ou l’industrie armurière avait très rapidement deviné le potentiel de cette arme.
Des variantes ont donc été produites à profusion dont le BRITISH BULL DOG qui doit être considéré comme une version réduite du R.I.C.
Ce dernier inspirera également une variante encore plus petite "le puppy" mais c’est une autre histoire.
Votre arme présente les poinçons réglementaires du banc d’épreuves de Liège, à savoir :
ELG étoilé dans un ovale couronné : acceptation de 1846 à 1893.
T étoilé : contremarque du contrôleur post 1877.
Votre arme a donc été fabriquée entre 1877 et 1893.
Le fabricant
La marque aux deux pistolets croisés entourés des lettres F & C m’est inconnue, mais est-il humainement possible de tout savoir ?
Elle pourrait raisonnablement appartenir à FAGNUS & CLEMENT rue Chéri à Liège, inscrits au banc d’épreuves de 1879 à 1883, ce qui correspond à la période de fabrication de l’arme.
Les activités de cette société ont été reprises en 1883 par Charles CLEMENT (voir site)
Les marques M et 23 sont des marquages d’ateliers à mon sens, 23 étant peut-être le numéro de série.
La marque LP sur le cadre de crosse m’est également inconnue, une marque de sous-traitant peut-être ?
GG





