Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.

1800 - 1950".

Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS

GILLIQUET François Joseph

Voici donc le revolver Gilliquet en calibre 320 à éjection automatique des étuis. Simple et double action ; canon rayé ; chien rebondissant ; longueur totale 13,3 cm ; plaquettes en ébène.

Le barillet s’extrait par un bouton poussoir qui maintient l’axe en place.

Le principe :

- le barillet à 5 coups (numérotés de 0 à 4 sur sa face avant, ce dont je ne vois pas l’intérêt)) possède des éjecteurs sur les drageoirs, montés sur des tiges qui le traverse entièrement.

- le dessus de la carcasse est en deux parties : une fixe classique et une mobile inférieure reliée à un ergot.

- lors de l’ouverture de la portière de chargement, la partie mobile s’abaisse sous l’effet d’un ressort

- il suffit alors d’actionner la détente en double action : le haut du chien (cranté à cet effet) vient alors percuter la partie mobile articulée, ce qui fait frapper l’extrémité des éjecteurs par l’ergot et éjecte la douille.

- à noter que lors de cette manœuvre, la pointe du percuteur ne dépasse plus de la carcasse afin de ne pas faire de mise à feu au cas où une cartouche n’aurait pas été tirée.

- à noter également que seules les cartouches vides peuvent être éjectées, les pleines étant trop lourdes pour l’être.

Les marquages :

- poinçons de Liège classique : épreuve de 1893, R couronné de 1894 pour canon rayé ; B étoilé du contrôleur

- sur la bride de poignée : GILLIQUET breveté ; G avec un B en son centre, pouvant rappeler ce GILLIQUET breveté ; MD.

- N° 335 sur talon de crosse. J’ignore bien entendu s’il y en a eu au moins 335 de fabriqués, ou si cet arquebusier numérotait sa production sans distinction de modèles.

Mes recherches ne m’ont en fait trouvé que deux (compris celui-ci), l’autre étant à barillet cannelé en calibre français 8 mm 1892.

On note sur le pourtour du barillet de fines encoches verticales : ce sont les fentes des vis hyper-ajustées qui maintiennent les tiges d’extracteurs en place.

Ce Monsieur GILLIQUET me donc semble avoir été un inventeur de talent avec une qualité de fabrication très soignée !

Gilles

Ce petit revolver est issu de brevets déposés entre 1899 et ... (1905 au plus tard) par François Joseph GILLIQUET  époux LECLERCQ :

à Liège (02/1899) et à Housse (05/1899 – 1907)

HPH

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