Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.
1800 - 1950".
Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS
H. Giltay
Fusil de chasse à canons lisses juxtaposés de calibre 12 à broche.
Il s’agit d’un système LEFAUCHEUX à double clé d’ouverture.
Les platines sont de type rétrograde avec chiens extérieurs. Elles portent de jolies gravures cynégétiques.
Elle porte les poinçons réglementaires du banc d’épreuves de Liège, à savoir :
ELG * dans un ovale : acceptation définitive de 1846 à 1893.
Y* : contremarque du contrôleur post 1877.
Perron : inspection, en usage de 1853 à nos jours.
EL en lettres cursives : épreuve provisoire, en usage de 1852 à nos jours.
18.2 et 17.0 : indiquent les diamètre des canons.
La lecture de ces poinçons nous donne une période de fabrication entre 1877 et 1893.
La lettre V couronnée est bien d’origine anglaise et atteste que votre arme a voyagé avant d’atterrir chez vous.
Les autres marques sont :
ARNOLD A LIEGE : je pense lire la première lettre d’un prénom mais je n’arrive pas à l’identifier. Il y avait plusieurs armuriers de ce nom à Liège à l’époque qui nous occupe, soit :
ARNOLD Joseph, inscrit au banc d’épreuves de 1861 à 1862 et qui est l’auteur d’un brevet pour un système de fermeture de bascule applicable aux fusils Lefaucheux.
ARNOLD Mathias, rue Cathédrale 72, à Liège. Il était inscrit au banc d’épreuves de 1869 à 1871 et est titulaire de trois brevets belges.
Votre arme étant postérieure à l’inscription de ces artisans aux registres de fabricants du banc d’épreuves, je pense qu’il s’agit plutôt d’un revendeur que d’un fabricant.
Il y a aussi :
ARNOLD L. fabricant d’armes, rue St Léonard, 75 à Liège en activité vers 1889
ARNOLD-LAMAYE Veuve, rue de la Cathédrale, 66 à Liège, en activité vers 1889.
GILTAY H pourrait alors être le fabricant bien qu’il ne soit pas repris dans le Qui est Qui de l’armurerie liégeoise. Cet ouvrage ne fait référence qu’à un GILTAY Joseph rue du Ruisseau, 44 à Liège titulaire de 11 brevets déposés de 1865 à 1888.
La dernière possibilité serait qu’il soit un fabricant de canons de fusils mais je n’ai rien pour étayer mon hypothèse.
GG