Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.
1800 - 1950".
Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS
HENKET Nicolas Joseph
Voici une carabine "de jardin" comme on disait sans doute à l’époque, voire de
tir récréatif. La crosse est squelettique. Le canon est coulissant. Calibre 9mm
Flobert.
Les marquages
Z sous étoile : contremarque d’un contrôleur entre 1877 et 1968 ;
Fort effacé : ELG sur étoile dans ovale vertical : acceptation entre 1846 et
1893.
NJ HENKET
était armurier à Vivegnis puis à Liège. Entre 1859 et 1884, il a déposé quatre
brevets, dont le 64271 du 25 février 1884 concernant « un système de fusil de
luxe » ( ?) qui correspond parfaitement à l’arme sous revue.
Il y a toutefois un « hic », en ce sens qu’il s’agit d’une copie (quasi)
conforme d’une carabine produite par l’armurier français Jean-Baptiste Gaubert,
également actif à Liège, vendue sous le nom « Le Petit Parisien ».
Jean-Baptiste Gaubert a déposé neuf brevets entre 1859 et 1871 et je ne possède
hélas pas celui qui concerne « Le Petit Parisien » qui tirait une cartouche très
spéciale. Voir à ce propos le très intéressant article de Jean-Claude Mournetas
https://www.pressreader.com/france/armes-de-chasse/20171104/281513636414968
qui évoque notamment cette rare munition.
Je ne m’explique pas que
NJ HENKET
ait fait breveter en 1884 un mécanisme inventé entre 1859 et 1871, mais il y a
peut-être un détail dans le mécanisme que je ne perçois pas, n’ayant pas eu la
chance d’avoir en mains les engins en question ni le brevet original de JB
Gaubert pour pouvoir comparer. Il pourrait s’agir soit d’un perfectionnement du
système de coulisse du canon, soit d’une modification du chien pour pouvoir
tirer une munition plus courante comme la 9 mm annulaire.
GP avec l’aide de toute l’équipe.
HENKET Nicolas Joseph
Cette arme est un classique revolver à broche et à cadre ouvert de type LEFAUCHEUX.
Il est de calibre 12 et son barillet est à 6 coups. L’alimentation se pratique par une portière à ressort placée sur le côté droit du bâti et l’extraction se fait à l’aide de la baguette tête de clou placée sous le canon rond.
L’arme porte les poinçons réglementaires du banc d’épreuves liégeois, à savoir :
ELG étoilé dans un ovale : acceptation définitive de l’épreuve, utilisé de 1846 à 1893.
Y couronné : contremarque du contrôleur utilisée de 1853 à 1877.
Les autres marquages sont probablement le fait du fabricant qui s’identifie à mon sens par les lettres NJH que l’on pourrait raisonnablement attribuer à HENKET N.J. armurier à Vivegnis puis à Liège, lequel déposa de 1859 à 1884 quatre brevets dont un pistolet revolver à six coups se chargeant avec des cartouches Lefaucheux (à broche).
GG