Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.
1800 - 1950".
Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS
Meizer-Duquenne
C’est une carabine complètement pliante à crosse anglaise, à ouverture à clé
latérale de type
LECLERCQ
en calibre 12 mm de fabrication liégeoise. « La » carabine de braconnier par
excellence. L’arme semble en bon état, ayant conservé une bonne partie de son
jaspage et du bronzage de son canon, octogonal au départ, puis rond. On a
fabriqué des milliers d’exemplaires de ce type d’arme, à un ou deux canons
(généralement juxtaposés), dans une multitude de calibres, surtout en .410 ou 12
mm comme cet exemplaire.
Elle est signée
MEIZER-DUQUENNE LIEGE sur le canon.
On trouve les poinçons habituels du BE de Liège :
Le perron : poinçon d’inspection de 1853 à nos jours
PV sous lion : poinçon d’épreuve à la poudre vive, utilisé entre le 4 octobre
1898 et avant le 26 février 1968
G sous étoile :
contremarque du contrôleur entre le 27 janvier
1877 et avant le 26 février 1968.
10.4 est le calibre en mm (ce qui correspond au 12 mm ou .410)
EL : épreuve provisoire, en usage depuis le 21 décembre 1852
0 kg610 est le poids du canon
La lettre grecque lambda est la lettre annale de 1954.
ELG dans un ovale couronné est le poinçon d’acceptation depuis le 11 juillet
1893 jusque avant le 26 février 1968
410.65 dans la lettre grecque Oméga donne le calibre nominal et la longueur de
la chambre, en usage depuis le 30 juin 1924.
232 est sans doute le numéro de l’arme.
La maison
MEIZER-DUQUENNE n’est pas reprise dans le
« Qui est qui de l’armurerie liégeoise », ni dans les ouvrages de feu notre ami
Guy Gadisseur sur la publicité dans l’armurerie liégeoise.
On trouve via internet quelques armes de cette maison, dont une carabine de
grande chasse de type Mauser sur le site littlegun.be, et d’autres carabines
type
LECLERCQ.
GP
Meizer-Duquenne
L’arme
Il s’agit d’une carabine de chasse mono coup à verrou de type Mauser, à balles chemisées.
Le calibre est 10,75 x 68 MR.
10,75 désigne le calibre du projectile et 68 la longueur de la douille (en mm).
Normalement la désignation de la cartouche n'est pas suivie de Mr., le fabricant à dû graver ça pour le diminutif de Mauser. (Remarque de Jacques)
La monture est en bois de noyer avec crosse pistolet.
Les poinçons
L’arme porte les poinçons réglementaires du banc d’épreuves de Liège, à savoir :
ELG sur étoile dans un ovale couronné : acceptation définitive post 1893.
Perron : inspection post 1853.
X sous étoile : contremarque du contrôleur post 1877.
R sous couronne : canon rayé, en usage de 1894 à 1924.
B. BLINDEE : canon rayé de calibre supérieur à .22 pour balles chemisées. En usage de 1910 à 1968.
PV surmonté d’un lion vertical et stylisé : épreuve à la poudre sans fumée, en usage de 1898 à 1968.
Les marques
Au tonnerre, la mention « gravée » et non frappée « MEIZER – DUQUENNE LIEGE ».
La gravure du mot LIEGE ne semble pas être de la même main que le reste de la gravure ?
Bref, elle apparaît comme peu professionnelle.
MEIZER-DUQUENNE n’apparaît pas dans la liste des armuriers liégeois du XXe siècle ?
Alors s’agit t’il du nom d’un petit artisan liégeois inconnu ou du nom du premier propriétaire ?
Je l’ignore pour l’instant. Peut-être les visiteurs du site apporteront t’ils une réponse à ce mystère ?
GG