Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.
1800 - 1950".
Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS
MERCIER A.
Très jolie petite arme de poche à silex et système à coffre de type Queen Anne.
Le canon dévissable pour la balle forcée est tronconique et tulipé à la bouche.
Le chien à vis est placé au centre du coffre tout comme la batterie.
La détente sous pontet gravé est droite.
La crosse en noyer est lisse et ornée d’arabesques en fil d’argent.
Le coffre est gravé sur les deux faces de A.MERCIER A LIEGE.
L’arme porte plusieurs poinçons en fond creux dont la signification m’est malheureusement inconnue.
Nous remarquons un V couronné dans un ovale, un G couronné dans un ovale et un R couronné dans un ovale.
Il ne s’agit pas de poinçons du banc d’épreuves qui n’existait pas en tant que tel au 18e siècle, il n’a commencé d’exister petitement qu’à partir du décret impérial de 1810.
S’agit-il de marques propres au fabricant de même que le G marqué sur la bride inférieure, je ne puis le dire dans l’état actuel des recherches.
Le fabricant André MERCIER semble avoir tenu une place aisée et respectable dans la cité de Liège à la fin du 18e siècle puisque nous savons qu’il possédait un représentant à SPA ville d’eau réputée dans toute l’Europe où le gratin venait prendre les eaux.
Nous savons également qu’il a hébergé quelques temps chez lui un réceptionnaire du Roi de France Louis XVI.
Il entretenait aussi l’artillerie de la Citadelle de Liège pour 600 livres par an !
Durant la période 1789/1894 survient la révolution française suivie immédiatement de la révolution liégeoise.
A la fin de celle-ci André MERCIER est ruiné par les Autrichiens pour avoir aidé les Français.
Presque aveugle et misérable, il devra subsister en se livrant à la mendicité.
GG
Merci à "Hallantique" pour les photos
Photos Littlegun
