Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.

1800 - 1950".

Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS

Manufacture Liégeoise d’Armes à Feu (MLAF)

Il s’agit ici d’un classique petit revolver de type Royal Irish Constabulary (RIC en abrégé, car muni d’une poignée carrée et non en bec d'oiseau comme les Bull Dogs). Les armuriers liégeois produisirent de nombreuses copies et interprétations du revolver RIC que l’anglais Webley fabriqua à partir de la fin des années 1860.

Exemplaire fabriqué par la Manufacture Liégeoise d'Armes à Feu comme attesté par le marquage ML couronné côté gauche de la carcasse. On retrouve mention de ce modèle dans les catalogues de la marque.

Chambré en calibre .320 européen, lequel est bien marqué sur le côté gauche de la carcasse. Rappel : l’arme est conçue pour des munitions chargées à poudre noire. L’usage de poudre vive dans ces objets du 19° siècle comporte de nombreux risques tant pour le revolver que pour l’utilisateur. C’est de plus prohibé dans la plupart des pays.

Barillet 6 chambres.

Autres marquages :

- ELG* dans un ovale couronné : acceptation définitive, en usage de 1893 à 1968.

- A* : contremarque du contrôleur, en usage de 1877 à 1968.

- R couronné : canons rayés, en usage de 1894 à 1968.

Ce type de revolver, obsolète dès l’apparition de la poudre vive et des pistolets semi-automatiques, a classiquement été produit durant la deuxième moitié du 19° siècle.

Cet exemplaire, sans être doté d'une finition "luxe", semble de bonne facture et bien conservé.  Il dispose d'accessoires élaborés : anneau de calotte et pédale de sûreté. Cette dernière, ainsi que le guidon monté en milieu du canon, suggère que le revolver était destiné à l'exportation, sans doute pour un pays germanique appréciant spécialement les sûretés par blocage du chien.

Rappelons que certains pays n'autorisaient pas l'importation de revolvers à canons courts. Les fabricants liégeois contournaient le problème en produisant des armes à canons longs, avec guidon au milieu. Il suffisait alors d'une scie pour ramener le canon à la longueur voulue par le destinataire après l’entrée dans le pays en question !

L'arme a donc probablement été fabriquée entre 1894 et 1898.

(Dépôt de brevets de cette manufacture de 1866 à 1898.)

Chris et HPH

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