Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.
1800 - 1950".
Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS
Jacques François MARTIN
Voici un revolver style "bull dog" de fabrication belge dont le calibre ne nous
a pas été communiqué. Il pourrait être en 6 mm Vélodog à en juger par la
longueur du barillet, mais le diamètre des chambres et du canon nous semble
supérieur à 6 mm, de sorte qu’on peut aussi penser à une autre cartouche comme
la 7,62 Nagant. Sûreté dite "allemande" (superflue) du côté gauche. Tige
éjectrice pivotante dans l’axe du barillet, plaquettes quadrillées reliées par
une vis transversale et ses rosettes.
Les marquages
Lion sur PV : épreuve à la poudre sans fumée, d’application entre 1898 et 1968
ELG dans ovale sous couronne : poinçon d’acceptation, d’application entre 1893
et 1968
R couronné : canon rayé, d’application entre 1894 et 1968
Y sous étoile : contremarque du contrôleur, d’application entre 1877 et 1968.
2568 : sans doute le numéro de l’arme.
JFM Breveté :
sans doute les initiales du fabricant qui pourrait être
Jacques
François Martin. On les retrouve sur un
autre revolver évoqué sur le site Littlegun.
Il a été actif à Dalhem vers 1866 puis à Liège vers 1884-1885, mais nous ne
savons pas jusque quelle année. Il a déposé des brevets concernant des
mécanismes de revolver mais ils ne correspondent pas à l’arme présentée. Il faut
dès lors prendre la mention "Breveté" soit comme "titulaire d’un brevet
d’armurier", soit comme personne ayant déposé des brevets. Et non dans le sens
d’une arme relevant d’un brevet bien précis.
C’est une arme très courante dont on a fabriqué des
milliers d’exemplaires (souvent bon marché) dans différents calibres jusqu’avant
1933 (entrée en vigueur en Belgique d’une législation plus restrictive en
matière de détention d’armes). Comme elle date d’après 1898 et qu’on ne sait pas
quand
JF Martin a arrêté ses activités, un -
léger ?- doute subsiste dans l’attribution.
GP avec l’aide appréciée de PHL et GG †
Jacques François MARTIN
Voici un très classique revolver de fabrication belge, calibre et nombre de
chambres non communiqués, avec sûreté latérale à gauche dite allemande, portière
de chargement à droite et baguette éjectrice pivotante maintenue dans l’axe du
barillet.
Les marquages
Belgium sur le canon : pour être sûr que c’est une production belge…
R couronné : poinçon pour les canons rayés, entre 1894 et 1968
S sous étoile : contremarque du contrôleur entre 1877 et 1968
L sous couronne : non identifié, peut-être le fondeur du barillet
ELG sur étoile dans ovale couronné : acceptation entre 1893 et 1968
JFM Bté :
il s’agit peut-être de
Jacques François Martin
de Dalhem (1866) puis établi à Liège rue Gérardrie 31, actif vers 1884-1885. A
titre indicatif : Il a déposé trois brevets entre ces dates, mais aucun ne
concerne l’arme en question. Nous écrivons "peut-être" étant donné que selon les
données actuelles, il a été actif entre 1866 et 1885. Or, le revolver a été
fabriqué au plus tôt entre 1894.
Certes, l’un n’empêche pas l’autre…
GP avec l’aide de MD
Jacques François MARTIN
Revolver liégeois copié sur le revolver GASSER MONTENEGRIN autrichien. L’arme est à percussion centrale et à cadre fermé. Le barillet cannelé est à 5 chambres, vraisemblablement de calibre 12 mm. Le canon rayé est rond avec guidon intégré. Les plaquettes en os sont reliées par une vis transversale et deux rosettes. La baguette pivote sur un axe tandis que le chargement se pratique par une portière latérale s’abaissant grâce à l’action d’un ressort externe.
Les poinçons
L’arme porte les poinçons réglementaires du banc d’épreuves de Liège, à savoir :
ELG sur étoile dans un ovale couronné : acceptation définitive post 1893.
O étoilé : contremarque du contrôleur post 1877.
R couronné : canon rayé, en usage de 1894 à 1968.
Les marques
L couronné : il s’agit vraisemblablement de la marque du fondeur de barillet de Herstal.
7033 : numéro de série.
NI couronné : Il s’agit en fait du monogramme de NICOLAS (ou NIKITA) Ier, roi du Monténégro qui était grand amateur de ce type d’arme.
JFM Bté : en toute hypothèse il pourrait s’agir de MARTIN Jacques François armurier à LIEGE vers 1884-85. Il travaillait surtout les revolvers et a déposé 3 brevets.
JT & C° - cœur percé d’une flèche SCH…..MARKE : cette marque est inspirée d’une marque de Léopold GASSER, SCHUTZMARKE signifie MARQUE DEPOSEE tandis que la pomme percée d’une flèche de GASSER a semble-t-il été remplacée par un cœur percé de la même flèche. (Voir la fiche de Max FLIEGENSCHMIDT et son Monténégrin sur le site)
En fin de compte, trop de marques pour une seule arme ! Cela ne simplifie pas l’identification. Le cas était fréquent pour les copies liégeoises de petite qualité. Il fallait aussi éviter que le détenteur du brevet initial ne vienne demander des comptes !
Annexe : page du catalogue A. MASEREEL présentant une arme similaire.
GG