Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.
1800 - 1950".
Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS
Martine ou Martiny ?
Les armes
Il s’agit d’une paire de pistolets à silex de type Ier Empire.
Le canon en damas est vraisemblablement lisse, il est fixé au fût par une clavette et la queue de culasse. Il est doté d’un petit guidon mais pas de cran de mire. Le calibre m’est inconnu.
Une baguette en bois est fixée sous le canon à l’aide de deux passe-baguette métalliques.
La platine ronde est « à la française » avec un chien en col de cygne avec vis à tête fendue.
La contre platine est ouvragée et représente deux lions couchés. Une deuxième vis représente une tête de mouton. Une décoration identique a été relevée sur une arme de BERLEUR Guillaume qui était contemporain.
La crosse en bois de noyer est taillée façon Ier empire, elle est quadrillée à la « prise en main » et les intersections sont garnies de petits clous d’argent.
La calotte métallique porte une gravure animalière représentant des oiseaux.
La crosse porte également des incrustations de fil d’argent.
Le pontet et la sous-garde sont également richement décorés de représentations animalières et autres.
Les poinçons
L’arme ne porte aucun poinçons de l’épreuve liégeoise (sur les photos en tout cas) nous pouvons en déduire qu’elle a été fabriquée avant le décret de l’Empereur Napoléon concernant le banc d’épreuves à Liège et qui date de 1810.
Les marques
La seule marque visible sur ces deux armes est MARTINE à LIEGE gravée sur la platine.
Aucun armurier de ce nom ne figure dans la liste des armuriers fabricants de cette époque.
La bonne orthographe n’était pas la vertu première des armuriers de l’époque, la plupart étaient analphabètes. Il est donc possible qu’il s’agisse en fait de MARTINI ! Plusieurs armuriers de l’époque portent ce patronyme mais les renseignements les concernant sont bien maigres, nous relevons donc :
MARTINI Henri Nicolas marchand d’armes.
MARTINI Martin fourbisseur
Un acte de constitution d’une société en nom collectif "MOUILLET & Cie" en 1785 fait état de Nicolas Mouillet – Nicolas MARTINI et J.A. Gerlache. (Gaier C. 5 siècles d’Armurerie liégeoise)
Notons également à la même époque MARTINY Hubert Nicolas, père et fils, rue Neuvice à Liège en 1810 et MARTINY-CAPPADOCE Chaussée Saint Gilles à Liège vers 1810.
GG
