Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.
1800 - 1950".
Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS
Nagant 1878-86
Marqué "Nagant brevete".
La lettre "E" suivie de "112" est le matricule d'unité de la garde civique attribué (entre autres) à la ville de Bruxelles.
Petit "rappel" à l'attention des amateurs d'histoire :
Le 25 aout 1830 la représentation de la pièce d'opéra romantique d'Auber "La Muette de Portici", au théâtre de la Monnaie à Bruxelles, provoque des émeutes le lendemain.
Ces émeutes chasseront l'occupant Hollandais et provoqueront la naissance de la Belgique. La Garde civique est la milice créée en octobre 1830 dans la jeune Belgique indépendante.
Alain
Très intéressant, et rare surtout. Le matricule de la Garde Civique est tel que décrit dans le livre de Louis LECONTE.
Jamais vu auparavant.
MAT
Nagant 1878-86
L’arme
Il s’agit d’un revolver NAGANT modèle 1878/ 86 à percussion centrale et double action, destiné à l’armée belge et qui a été fabriqué par la firme NAGANT à LIEGE puis réceptionné par la Manufacture d’armes de l’Etat rue Saint Léonard à LIEGE.
Cette arme est fabriquée en acier Bessemer pour la carcasse, la contre-platine, le barillet, le canon à pans, le porte-baguette, le pivot d’anneau de calotte, l’axe de barillet ; acier Bessemer à tremper pour la sous-garde, le chien, la détente, la gâchette, la barrette, la portière ; acier fondu anglais pour tous les ressorts ; acier d’Allemagne à tremper pour la chaînette, la languette du chien, la cale de l’axe de barillet ; acier anglais pour toutes les vis, la baguette, les pivots du chien, de la gâchette et de la sous-garde. Interchangeabilité sans aucune tolérance de nombreuses pièces.
Le canon est à huit pans sauf en sa partie arrière où il est entouré d’une bague pivotante qui maintient la baguette.
Le barillet cannelé est à six chambres, celui-ci est du modèle 1878 et est interchangeable entres les différents types de revolvers livrés à l’armée belge.
Son chargement est pratiqué par la portière latérale droite qui se rabat verticalement le long du pontet.
J’ignore malheureusement le nombre d’exemplaires fabriqués de cette arme.
Les poinçons
L’arme porte donc les poinçons de cette manufacture d’Etat, à savoir :
A dans un carré : marque régimentaire de l’école d’arme de l’artillerie, il s’agit d’une arme du personnel permanent de cette école.
374 : numéro d’ordonnance
EGB sur étoile dans un ovale vertical : épreuve du gouvernement belge.
Lettres L entrelacées et couronnées dans un cercle : marque du gouvernement belge. Cette marque figure uniquement sur les revolvers NAGANT M.1878, 1878-86 de l’armée et de la douane.
Lettres HD couronnées dans deux cercles superposés : marque d’épreuve de la manufacture (contrôleur militaire).
Lettres sur la platine : ces lettres indiquent l’ordre de démontage.
BREVET NAGANT : ce marquage d’usine était frappé sur tous les fusils et revolvers.
235 : il s’agit d’un numéro de série de l’arme qui est repris sur toutes les pièces.
GG