Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.

1800 - 1950".

Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS

NAGANT M.1883 Argentin, fabrication Simson

Revolver Simson Suhl Nagant fabriqué pour exécuter une commande que la Compagnie Belge Nagant ne pouvait pas exécuter avec l'Argentine. Seul le cylindre est marqué du «B» militaire de l'Argentine et porte un numéro de série différent de celui du revolver lui-même. Nous supposons donc qu’il s’agit d’un Simson Nagant commercial envoyé en Amérique du Sud.

Ce revolver porte le numéro de série 5493. Le canon mesure 5-3/4 pouces (146mm), et sa longueur totale est de 10-5/8 pouces (270mm).

Sur la gauche de l’action devant le cylindre le canon est marqué «SIMSON & Co, SUHL» ceci au-dessus du numéro de série 5493; Le numéro de série est estampillé sur toutes les pièces principales sauf sur le cylindre qui a un numéro différent: 5340.

Ce revolver a été nettoyé et restauré, et la crosse a été remplacée par une autre en bois dur sud-américain.

La cartouche Nagant .440

J’ai quelques questions sur le calibre des revolvers brésilien et argentin Nagant. Les spécifications officielles de plusieurs sources indiquent, par exemple, que la cartouche brésilienne est de 11,2 mm ou .440.

J’ai une cartouche de .440 belge qui va avec deux Nagants Simson allemands fabriqués pour le Brésil, donc je suppose que la cartouche est un Nagant .440 fabriqué pour l’Amérique du Sud. La cartouche est en fait plus grosse que la désignation .440, et les barillets des deux Simson Nagant acceptent assez bien cette cartouche plus grosse.

Cette cartouche est marquée V. F. M & Cie, qui serait V. Francotte, May et Cie. Cette cartouche «Nagant .440» a un diamètre de base de .4525 (11.49mm).

Richard Young

Réponse :

je vais essayer d'être le plus clair possible car il règne pas mal de confusions à ce propos.

Il existe 2 cartouches de calibre .440 fort semblables.

1) La .440 Long C.F. (= CenterFire).

2) La .440 Argentine Nagant, parfois erronément qualifiée de brésilienne (cf. infra).

Il existe aussi une 3ème assez différente :

3) La .44 Nagant ou .44 Nagant, modèle Brésilien.

1) La cartouche décrite et photographiée est une .440 long C.F. classique. Cette cartouche est apparue vers 1882 en Grande Bretagne et est répertoriée dans les listes et catalogues de plusieurs fabricants. Il faut remarquer que les tolérances de fabrication étaient assez larges, surtout parmi les fabrications "bon marché".

En théorie, elle ne convient pas à ce revolver. Elle est trop longue et ses dimensions très légèrement supérieures à celles de la .440 Argentine Nagant et la .44 Nagant.

2) La .440 Argentine originaire de Belgique aurait été importée au Brésil en provenance d'Argentine et d'autres pays d'Amérique du Sud. On a peu de renseignements sur les raisons et conditions de cette importation au Brésil si ce n'est une carence de munitions pour le .44 Nagant. Excepté la longueur de l'étui et le profil de la balle, les autres dimensions sont très proches, quoique très légèrement inférieures à celles de la .44 Nagant brésilienne, dont l'énergie (E0) est légèrement supérieure.

Elle est nettement plus rare que la .440 Long C.F.

3) La .44 Nagant brésilienne est fort différente des deux autres.

Elle est décrite dans plusieurs ouvrages comme étant destinée à un revolver Nagant brésilien. Elle a été principalement fabriquée par Eley et SFM, jusque dans les années 1920.

a) Technique: le calibre réel et les autres dimensions sont quasi identiques à la .44 Henry R.F. (=RimFire, early type, short case, outside lubricated).

- Le tracé SFM n° 9082, daté de 1894 (redessiné en 1923), mentionne "Cartouche pour carabine Winchester cal.44 à Pon Cle Mle 1866 transformée."

- Le tracé Eley n°718, date ? (probablement plus tardif), indique ".44 Brazilian Nagant Rev. cartridge".

b) Historique: Les archives Winchester précisent: "1020 centerfire conversion 1866 carbines were assembled in 1891 using parts which had been on hand for several years. This group of carbines are in the 167-169,000 series and were shipped to Brazil, the cartridges provided were the .44 Henry centerfire" (Madis, p.95).

A ma connaissance, aucun .44 Henry C.F. de fabrication US n'a été observée. Il semble donc que ces cartouches ont été faites uniquement en Europe.

Même en Europe, ces cartouches sont assez rares.

Selon les archives brésiliennes, 3000 revolvers ont été commandés aux frères Nagant. Mais une partie seulement aurait été livrée. Un second lot a été commandé chez Simson, à Suhl. Certains collectionneurs affirment que des revolvers de ce type auraient été fabriqués au Brésil. D'autres prétendent qu'il s'agit de transformations seulement.

Mes faibles connaissances en ce domaine s'arrêtent là.

Des dimensions fournies par ton correspondant, il apparaît assez clairement que le barillet, comme le bâti, a été re-fini et probablement réalésé parce qu'il était peut-être trop oxydé. De plus, comme m'a dit un vieil ami collectionneur: “Never forget most guns in Central and South America were used and often abused…

Le fait qu'une .44 S&W Russian et la .440 Long C.F. entrent dans le barillet sans problèmes en est la preuve.

Les tolérances de fabrication Nagant et Simson n'étaient certainement pas aussi larges.

Les caractéristiques : Voir Erlmeier-Brand B 410, 421 et 422 en annexes.

Des données quasi identiques se trouvent aussi dans : "Pistol and Revolver Cartridges", Vol II,pp. 83, 91.

Nagant Argentin

Fabricant Simson & Cie à Suhl.

Caractéristiques techniques.

Le numéro de matricule de l’arme : 8113 est présent en entier ou en partie sur pratiquement toutes les pièces importantes.

Calibre : .440 exprimé ici de façon anglo-saxonne, soit le diamètre à fond de rayures.

Cependant, d’après la loi allemande de 1891, le marquage 67/49 qui figure sur le canon indique le calibre ou le diamètre d’alésage nominal du canon et qui correspond à 10,41mm.

Diamètre nominal du canon : 10,66mm/.4196inc, diamètre à fond de rayures :11.16mm/.4393inc,

dimensions relevées sur une empreinte, la différence entre 10,41mm et 10,66mm est peut-être due en partie aux tolérances de fabrication de l’époque mais aussi à l’usure suite aux nombreux nettoyages.

Le canon possède 5 rayures gauchères, et suivant l’angle d’hélice, le pas des rayures est de 300mm/ soit environ 1 pied pouce".

Longueur du canon : 146mm/.5"748inc.

Diamètre extérieur et longueur du barillet : 43,40mm/1"708inc. X 34,7mm/.1"366inc.

Diamètre des chambres côté culot et côté opposé : 11,5mm/.4527inc. X 11,10 mm/.437inc.

Poids de l’arme à vide : 1kg150/2lb537.

Capacité du barillet : 6 coups

Longueur du revolver : 270mm/10"629inc, hauteur 140mm/5"511inc hors cran de mire et anneau.

Le canon est à huit pans, sauf à la partie arrière où il est entouré par la bague pivotante qui supporte la baguette d’extraction, cette dernière étant maintenue en place par un arrêt destiné à empêcher la baguette de bouger pendant le tir.

Remarques.

Nous sommes en présence d’un revolver fonctionnant en simple et double action, il possède un cran de mire fixé sur le canon, la ligne de visée est de 175mm/6"889inc.

Le chargement s’effectue à l’aide d’une portière latérale placée du côté droit de l’arme.

Le canon est fixé par filetage dans la carcasse.

Deux plaquettes en noyer finement quadrillées habillent la poignée qui se termine par un anneau de suspension.

En ce qui concerne le calibre nominal, je remarque que lorsqu’on multiplie 0.41millième de pouce par 1 pouce cela a pour résultat 10,41mm.

Les poinçons.

Ce revolver a subi la double épreuve et il porte le poinçon du Banc d’Epreuves de Suhl à double couronne suivi de la lettre U en usage de 1893 à 1940.

Il porte aussi un poinçon S surmonté d’une couronne sur la face droite de la carcasse, mais qui pour l’instant me demeure inconnu cependant ; je pense qu’il a pour origine l’Argentine.

En outre, il porte aussi de nombreux petits poinçons qui me sont inconnus, mais qui sont à mon avis à attribuer aux différents contrôleurs en cours de fabrication.

Max avec l’aide de Dirk pour les poinçons et la loi allemande.

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