Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.
1800 - 1950".
Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS
Pieper Nicolas
Voici une très intéressante carabine-jouet
Legia
d’un des membres de la dynastie Pieper, en l’occurrence
Nicolas Pieper
; il s’agit plus précisément du modèle A, datant de l’immédiat après-guerre (1
GM).
Comme il ne s’agit pas d’une arme à proprement parler,
il n’y a pas de poinçon. On trouve sur la crosse côté droit la mention
Carabine Legia
et un dessin du perron liégeois (qui ressemble beaucoup à la marque pour le
pistolet Legia déposée le
22 juin 1915), côté gauche la mention "fabrication
liégeoise" entourant les initiales
NP
de
Nicolas Pieper qui ressemblent beaucoup
(mais en plus alambiqué…) à la marque déposée le 7 janvier 1907.
On trouve à la page 158 du livre "Bayard, les hommes, les armes et les machines
du Chevalier Pieper & Cie" de Michel Druart (dont une nouvelle version en
anglais est attendue prochainement) le contexte historique des armes-jouets
fabriquées pendant et après la Première Guerre mondiale dans le cadre de
l’opération "Panem Labore", encourageant la fabrication de nombreux objets,
notamment des armes-jouets, pour occuper les ouvriers de l’industrie armurière
"en chômage technique".
Le mécanisme permettait de "tirer avec des amorces en papier contenant un peu de
poudre noire ou des capsules pour éteindre une lumière placée à courte distance"
(pour tous les modèles). Tous ces jouets – sauf le Modèle A – tiraient aussi des
petits projectiles (appelés Numéro 3).
La carabine-jouet Modèle A en question relève du brevet de perfectionnement
273370 du 18 avril 1918 s’appliquant au brevet principal 270792 du 24 décembre
1915.
On la retrouve sur la page d’un catalogue de 1919 reproduite ci-dessous.
Deux remarques : le pontet n’est pas d’origine mais vient d’une arme plus
ancienne, peut-être hollandaise.
Je me pose aussi des questions sur la nature et
l’emploi de la pièce située près de l’attache inférieure de bretelle et qu’on ne
voit pas sur la page du catalogue. Elle me fait penser à la tige extractrice
qu’on trouve sur les carabines semi-automatiques
Bayard 1912.
Mais il faudrait la dévisser de la crosse pour en savoir plus.
Il s’agit en tout cas d’une pièce très rare, quasi centenaire, en très bon état,
qui a résisté non seulement aux outrages du temps, mais aussi et surtout à ceux
des jeux d’enfant(s) !
GP avec l’aide efficace et très appréciée de PHL et MD.
La marque
Legia Pistol
a été déposée le 22 juin 1915, quand
Nicolas
était renseigné Rue Bonne Nouvelle 5 à Liège, par contre, je ne trouve pas trace
d'un dépôt de marque pour le logo carabine Legia.
P-H
Le "NP
alambiqué" me semble très proche de celui
de la plaquette de pistolet, modèle déposé en 1907.
Pour la marque
Legia,
ne s’est-il pas contenté de reprendre la marque déposée en 1915 pour un pistolet
automatique ? Il reste pas mal d’inexpliqué dans l’histoire de
Nicolas…
MD