Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.

1800 - 1950".

Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS

Anciens Etablissements Pieper (S.A.)

Mon fusil ressemble beaucoup à ceux dans une catalogue 1911 des Anciens Etablissements Pieper. Mais tous les fusils dans le catalogue sont de construction monobloc, que le catalogue présente comme invention Pieper, et le mien est très différent. La lettre b, comme l’écriture à main, est la marque annale du banc de preuves pour 1923.

 Dans la majorité de fusils Belges, les canons sont brasés au laiton près de la culasse. Les tenons d’acier qui attachent les canons à la culasse sont fixés par brasage et un joint mécanique, et le reste des canons et ses bandes sont soudés de plomb et d’étain. Bien fait, ce n’est pas faible, mais le brasage risque de trop chauffer l’acier.

Selon le système Pieper de 1911 les canons, partout circulaires, sont soudés dans un monobloc forgé et fraisé d’acier, qui comprend les tenons et n’exige pas la température élevée du brasage. C’est une innovation admirable et très solide, mais on trouve parfois que le joint autour des canons, même caché par une ceinture de gravure, est trop visible.

Mon fusil, cependant, porte l’inscription « demi-bloc » qui se traduit en anglais « chopper lump ». C’est à dire que chaque canon est formé avec la moitié des tenons d’attachement qui descendent dans le drageoir de la carcasse, comme deux petites haches. On y voit le joint central, très mince et soudé. C’est rare en Belgique, mais à cette époque indispensable pour un fusil de la meilleure qualité anglaise.

Mon fusil possède quelque chose de plus rare encore. Les canons sont reliés en queue d’aronde verticale, indiquée par une ligne rouge sur ma photo. On ne le voit plus par-dessus, cachée comme elle est par une surface poinçonnée au lieu d’être quadrillée comme la majorité des bandes supérieures. Cela permet que la soudure soit de plomb ou d’argent, et moins agressive pour l’acier. On s’est servi de ce  système à Birmingham pour les fusils bon marché BSA mais il présente l'inconvénient de nécessiter que les canons assemblés soient plus larges et plus lourds.

Peu importe un peu de largeur pour mon fusil, qui est de calibre 24. Mais cette construction n’étais pas seulement utilisée pour les fusils de petit calibre, car on le voit sur le fusil calibre 12 de 1924 sur cette page. J'aimerais savoir si la construction monobloc a disparu entièrement de la production Pieper, ou si on pouvait encore choisir.

Le ressorts des platines, derrière les axes des chiens, nécessite plus d’acier à la carcasse que celles avec ressorts en avant. Mais attachées comme elles sont, les platines ne manquent pas de renforcer le bois.  Il est plus robuste qu’un fusil 20 de son poids, qui est 2.64kg. La fermeture  est le «Greener Treble Wedgefast »,  c’est à dire verrouillé en trois points, deux sous les canons, et le troisième par un verrou horizontal dans l’extension derrière les canons. Ce dernier ajoutait beaucoup de robustesse, un quatrième, absent de mon fusil et en 1911 pas disponible pour les calibres 20, 24 et 28, ne servait à rien. Une partie du levier entrait dans un drageoir ouvert de cette extension, et la pression ne fait pas basculer les canons.

Les faisans gravés sur les platines ne sont pas l’œuvre d’un artisan exceptionnel, mais j’ai vu de l’exceptionnel,  et des faisans vivants, qui étaient moins charmants. Ils sont illustrés dans le catalogue 1911, et malheureusement on ne saura jamais, je crois, si on copiait très adroitement mais sans créativité chez Pieper, ou si un ouvrier particulier a survécu tout ce que la guerre de 1914 a fait dans la région Liège.

La condition du fusil est merveilleuse. Je ne serais pas déçu en achetant un fusil du 21me siècle avec une crosse pareille. Il porte en argent le chevalier Bayard - appelé sans peur et sans reproche - et aussi le chiffre 24, peu visible à cause du bronzage. J’imagine un australien en France ou en Belgique, ou un militaire, qui aurait rapporté chez lui son beau fusil, pour découvrir trop tard qu’il n’admet pas les cartouches calibre 20.

John A. W.

Anciens Etablissements Pieper (S.A.)

Il s’agit d’un fusil de chasse à canons lisses et juxtaposés de calibre 16. Les platines sont de type « en avant » et sont gravées de motifs animaliers. Ces canons sont séparés par une bande guillochée le tout est fabriqué en acier BAYARD. La brisure se fait à l’aide de la clé « top lever » placée entre les chiens extérieurs.

L’arme porte les poinçons réglementaires du banc d’épreuves de LIEGE, à savoir :

ELG* dans un ovale couronné : acceptation définitive post 1893.

AV*  et S* : contremarques  des contrôleurs  post 1893.

PV surmonté d’un lion stylisé : épreuve à la poudre sans fumée, En usage de 1898 à 1968.

Perron : inspection post 1853.

16 C dans un losange : calibre, en usage de1898 à 1924

Le C : lettre annale de 1924 – Année de fabrication de l’arme !

P 1K494 : Poids du canon pouvant tirer des poudres sans fumées (armes lisses) au gramme près. En usage de 1924 à nos jours.

D = 70 mm / 18.9 : Longueur de la chambre en mm et diamètre en mm après épreuve facultative à la poudre sans fumée. En usage de 1892 à 1924.

EL en lettres anglaises : épreuve  provisoire, en usage de 1852 à nos jours.

CHOKE 16.6 : canons chokés : calibrés à 22 cm de la culasse, en usage de 1924 à 1968.

L’arme porte également diverses marques, à savoir :

Chevalier Bayard et Demi Bloc sur les canons : marques de fabrique des Anciens établissements Pieper à Herstal (Liège)

Acier Bayard : acier utilisé pour la confection de cette arme.

Extrait de catalogue Bayard en annexe.

GG

Anciens Etablissements Pieper (S.A.)

Il s’agit d’un fusil de chasse de type hammerless. Les canons d’acier à bande guillochée sont juxtaposés de type demi-bloc en calibre 12. Les platines sont carrées. La clé d’ouverture est de type « top lever ». La sûreté à glissière est de type « Galand ». La longuesse est à poussoir. La crosse en noyer est de type « pistolet » avec appuie-joue. Les gravures sont « à rouleaux ».

L’arme porte les poinçons réglementaires du banc d’épreuves de LIEGE, à savoir :

ELG* dans un ovale couronné : acceptation définitive post 1893.

Perron : inspection post 1853.

W* - V* - S* : contremarques des contrôleurs post 1877.

EL en lettres anglaises : épreuve provisoire, en usage de 1852 à nos jours.

PV surmonté d’un lion stylisé : épreuve à la poudre sans fumée. En usage de 1898 à 1968.

CHOKE 17.4 / 18.1 – 17.4/ 18.2 : canons chokés. Calibrés en mm à 22 cm de la culasse et à la bouche. En usage de 1910 à 1924.

12C dans un losange : calibre, en usage de 1898 à 1924.

D = 75 m/m / 20.7 : longueur de la chambre en mm et diamètre en mm près épreuve facultative à la poudre sans fumée. En usage de 1892 à 1924.

P 1K517 : poids du canon pouvant tirer des poudres sans fumée (armes lisses) au gramme près. En usage de 1924 à nos jours.

L’arme porte également les marques suivantes :

Etablissements Pieper : il s’agit de la marque des Anciens établissements Pieper à Liège.

Chevalier Bayard dans un cercle : marque Ets Pieper.

Chevalier Bayard sans cercle : marque Ets Pieper S.A. rue des Bayards, 20 à Liège déposée le 12.05.1899.

Demi-Bloc : marque des Anciens établissements Pieper déposée le 07/04/1912.

Bayard Steel : acier Bayard – idem ci-dessus.

Tested for smokeless powder : testé à la poudre sans fumée !

24788 – 3054 – 02312 : numéros de série et/ou d’atelier.

Annexes :

Marque au chevalier Bayard dans un cercle.

Page de catalogue Bayard de 1914 présentant un fusil similaire à la présente arme.

GG

Anciens Etablissements Pieper (S.A.)

Il s’agit d’un fusil de chasse à percussion centrale. Le système est à brisure. La platine est carrée. La double détente est sous pontet ovale. Les canons en table de calibre 16 sont bronzés. La crosse de noyer est de type « pistolet à joue ».

L’arme porte les poinçons réglementaires du banc d’épreuves de LIEGE, soit :

ELG* dans un ovale couronné : acceptation définitive, en usage de 1893 à 1968.

S*-X* : contremarques des contrôleurs post 1877.

Perron : inspection, en usage de 1853 à nos jours.

EL en lettres anglaises : épreuve provisoire, en usage de 1852 à nos jours.

1Kg468 : poids du canon pouvant tirer des poudres sans fumée (armes lisses) au gramme près. En usage de 1924 à nos jours.

PV surmonté d’un lion stylisé : épreuve à la poudre sans fumée, en usage de 1898 à 1968.

16-70 dans un oméga : calibre nominal et longueur de la douille, en usage de 1924 à nos jours.

Lettre « d » minuscule : lettre nominale de 1925 (année de fabrication).

Choke 16.7 et 16.6 : canons chokés : calibrés à 22 cm de la culasse, en usage de 1924 à 1968.

L’arme porte également les marquages suivants :

03 – 8801 – 3361 – 8088 – 01922 : diverses numérotations comme le numéro de série, le numéro de canon, numérotation d’atelier etc..

ANC. ETABL PIEPER : marque du fabricant les Anciens Etablissements PIEPER à HERSTAL – marque déposée ou redéposée le 06.02.1933. (Voir détails sur notre site).

Chevalier BAYARD sur la plaque de couche : idem ci-dessus.

GG

Anciens Etablissements Pieper (S.A.)

Il s’agit d’un fusil de chasse à canons lisses et juxtaposés de calibre 16. Les platines sont de type « en avant » et sont gravées de motifs animaliers. Ces canons sont séparés par une bande quadrillée, le tout est fabriqué en acier fin.  La brisure se fait à l’aide de la clé « top lever » placée entre les chiens extérieurs. La crosse en noyer noirci semble-t-il est de type « pistolet ».

L’arme porte les poinçons réglementaires du banc d’épreuves de LIEGE, à savoir :

ELG* dans un ovale couronné : acceptation définitive post 1893.

BA* et H*   : contremarques  des contrôleurs  post 1877.

Perron : inspection post 1853.

16 C dans un losange : calibre, en usage de1898 à 1924

EL en lettres anglaises : épreuve  provisoire, en usage de 1852 à nos jours.

CHOKE 16.6/ 16.0 : canons chokés : calibrés en mm à 22 cm de la culasse et à la bouche, en usage de 1910 à 1924.

L’arme porte également diverses marques, à savoir :

Machine made safety action Bayard gun : marque de fabrique des Anciens établissements Pieper à Liège-Herstal.

Chevalier Bayard sur les canons : marque de fabrique des Anciens établissements Pieper à Herstal (Liège).

Marque Acier fin damasquiné à l’or fin : acier utilisé pour la confection de cette arme.

Deux marques ovales contenant les gravures suivantes :

À gauche : Anciens établissements PIEPER.

A droite : LIEGE Belgique.

1114 : il devrait s’agir du numéro de série.

GG

Fusil PIEPER

Il s’agit d’un fusil de chasse de calibre 12, à canons juxtaposés lisses. Les chiens sont extérieurs et la clé top lever est entre ceux-ci.

Je n’ai pu lire l’inscription en bandeau au tonnerre, cela m’aurait peut-être permis d’identifier le type de fusil AEP PIEPER.

C : lettre annale : 1924

Fabricant

Cette arme a été fabriquée en 1924 par les Anciens établissements PIEPER rue des Bayards à Liège.

La marque « Au chevalier BAYARD » a été déposée par la firme le 15.05.1911.

GG

Anciens Ets Pieper

Cal. 12

Merci beaucoup à George L. pour les photos.

Pieper

Fusil de chasse PIEPER 

Il s’agit d’un fusil de chasse à canons juxtaposés, à percussion centrale, à chiens extérieurs et clé entre les chiens. Le calibre est invisible à la photo et n’apparaît pas non plus sur les poinçons.

Les marques du Fabricant

Les marques relevées sur l’arme nous font évidement penser à une fabrication des Anciens Etablissements PIEPER rue Petite Foxalle à Herstal (BE 1905/1957) soit :

BAYARD GUN – SAFETY ACTION – MACHINE …… ?(Illisible)

La phrase en lettres d’or « NITRO QUATRE VERROAS » (réserves quant à l’exactitude de la lecture du portugais) indique à notre avis qu’il s’agit d’une arme ayant un système de fermeture à 4 points.

Les poinçons du BE

N étoilé et D étoilé : contremarques des contrôleurs (27/01/1877 au 26.02.1968)

Perron : inspection (16.01.1853 à nos jours)

PV surmonté d’un lion stylisé : épreuve à la poudre sans fumée (04.10.1898 au26.02.1968)

GG & MD

Retour "S.A. ANCIENS ETS PIEPER"