Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.

1800 - 1950".

Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS

Dieudonné Joseph Renotte

Voici un revolver à cadre ouvert de calibre 450 selon l’heureux propriétaire, dans une jolie boîte. Le système de fixation par clavette fait évidemment penser aux premiers révolvers Colt. Il y a une baguette d’éjection des douilles sous le canon.

Le seul marquage photographié est un u sous étoile, la contremarque d’un contrôleur d’usage entre 1877 et 1968.

Il y a aussi un SG non identifié.

David Renotte, armurier à Housse, a déposé en 1854 un brevet belge pour un système d’armes à feu à tonnerre tournant. Voir la notice qui existe déjà sur le site.

Le MAL conserve un revolver à cinq coups en calibre 11 mm, daté de 1854, sous le n° de référence 2787. Mais nous ne savons pas à quoi il ressemble.

Il y a déjà eu une identification concernant David Renotte. Elle concerne un revolver de type Adams, donc fort différent.

Il ressort cependant bien du brevet AC 7701 du 31 janvier 1854 déposé par Dieudonné Joseph Rennotte (avec deux N, alors que la mention sur l’arme ne présente qu’un "n"…)  que l’arme dans sa boîte relève bien de ce brevet de AC 7701 de 1854.

Mais il est de fabrication bien plus tardive… si le u sous étoile est bien celui d’un contrôleur d’après 1877…

GP

Dieudonné Joseph Renotte

Voici un revolver de type Adams marqué, si je lis bien, « D Renotte breveté ». Je constate que le B de breveté est mal frappé, de sorte que le R de Renotte pourrait tout aussi bien être un B. Pour encore ajouter à la confusion, il existe aussi trois Rennotte à la même période (certes avec deux N, mais il y aurait un livre à écrire sur les fautes de frappe sur les armes liégeoises…).

Enfin, on a aussi trouvé trace d’un D. Benotte, arquebusier du Roi des Pays-Bas, sur une arme quasi similaire, mais il y a des doutes sur l’authenticité de l’étiquette figurant à l’intérieur de la cassette contenant le revolver. De plus et surtout, ce D. Benotte est parfaitement inconnu des personnes ultra-compétentes aux Pays-Bas, où nulle trace de cet « arquebusier du Roi des Pays-Bas » et partant aucune arme ne sont connues. Voici le lien : https://eaukce.antiques-auctions.eu/en/archivDetail/28/13/3318-a-percussion-revolver-system-adams-in-its-case/

Les marquages

ELG sur étoile dans ovale : acceptation de 1846 à 1893

U couronné : contremarque de contrôleur de 1853 à 1877

S couronné : contremarque de contrôleur de 1853 à 1877

Stöckel ne connaît ni Renotte ni Rennotte ni Benotte.

Jarlier/Buigné ne connaît pas Benotte ni Rennotte, mais bien Renotte D., vu sur un revolver à percussion Renotte-Comblain (1860).

Claude Gaier ne mentionne aucun des trois noms.

Le « Qui est qui » mentionne David Renotte et trois Rennotte, dont un Dieudonnné Joseph, mais pas Benotte.

Surtout, il existe déjà sur le site littlegun.be une notice sur Dieudonné Joseph Renotte à propos d’un revolver très similaire.

On a aussi suggéré qu’il serait possible que l’arme relève du brevet AC 7701 du 31 janvier 1854, déposé par David Joseph Renotte : l’ennui, c’est qu’en ouvrant le texte du brevet, on tombe sur Dieudonné Joseph Rennotte (avec deux « n »)

Bref, j’y perds ce qui me reste de latin….

Il y a aussi beaucoup à dire sur la mention « breveté ». L’acception habituelle et surtout officielle en Belgique et en France, parmi les autorités en la matière, est qu’il s’agit d’une arme découlant d’un brevet déposé. Toutefois, il n’est pas rare (charmant euphémisme…) de trouver cette mention sur une arme « courante », en tout cas n’ayant aucune partie/pièce/mécanisme en rapport avec un brevet déposé. Dès lors, à mon sens en tout cas (et je ne suis pas le seul à penser ainsi), il pourrait aussi s’agir d’une mention selon laquelle l’armurier en question possédait ce qu’on pourrait appeler un brevet d’aptitude.

GP avec l’aide de MAX, HPH, MD et PHL.

Brevet 3669

Brevet 5950

Brevet 6195

Brevet 7701

Brevet 8247

Dieudonné Joseph Renotte

L’arme

Revolver à percussion à cadre fermé et à poudre noire.

Le canon est à 8 pans avec petit guidon inséré en queue d’aronde et cran de mire taillé dans le montant de chien.

Le barillet lisse est à six cheminées de calibre 450.

La crosse est semble-t-il d’une seule pièce, en bois de noyer finement quadrillé. Elle se termine par une calotte métallique.

L’ensemble des parties métalliques porte des gravures de feuilles de pampre.

Les poinçons

L’arme porte les poinçons du banc d’épreuves de Liège, à savoir :

ELG sur étoile dans un ovale : acceptation définitive, en usage de 1846 à 1893.

T sommé d’une couronne : contremarque du contrôleur, en usage de 1853 à 1877.

Période de fabrication : entre 1853 et 1877.

Les marquages

L’arme porte la marque de son inventeur, à savoir D. RENOTTE BREVETE.

Dieudonné RENOTTE, Joseph, était armurier à HOUSSE LEZ LIEGE dès 1853. Il a été ensuite platineur à Liège. Durant la période de 1856 à 1859, il dépose 5 brevets belges pour :

- Des perfectionnements aux pistolets et carabines

- Des modifications et perfectionnements apportés aux armes à feu avec DANDOY.C.

- Des modifications apportées au système d’arme à feu revolver avec DANDOY C.

- Une double détente à départ continu ou à volonté applicable aux revolvers, avec DANDOY. C fabricant d’armes.

- Une addition à la fermeture des armes revolvers (avec DANDOY.C.)

DANDOY Célestin fabricant d’armes était inscrit au banc d’épreuves de 1846 à 1865. De 1865 à 1867, il a créé la société DANDOY Célestin & Cie.

875 : est vraisemblablement un numéro de série.

AC dans un ovale (si bien lu) : cette marque m’est malheureusement inconnue, elle ne figure dans aucun recueil sur les armuriers liégeois.

GG

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