Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.

1800 - 1950".

Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS

Prosper Schlemmer

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J’édite ces quelques pages à la mémoire de mon grand-père que je n’ai malheureusement pas connu. Je vous trace brièvement sa vie, lui qui pour un temps a été "Armurier Liégeois". Peu d’éléments sont encore en ma possession, certaines lacunes ont été comblées par le témoignage de différentes personnes, dont sa fille Simone, ma maman. Ces quelques lignes ne sont pas un roman, ce sont, au maximum, des éléments vérifiables et certains.

J’espère que ces pages seront un plus pour les collectionneurs d'armes de chasse ou …de rasoirs qu’il réalisa !

Septembre 2010

 

Remarquez sur les documents d'époque, on écrit Liége et non Liège ! Le nom s'écrivait Liége (avec l'accent aigu) jusque 1946. Le changement vers l'orthographe avec l'accent grave, plus conforme à la prononciation locale, est contemporain du début du déclin de la base industrielle traditionnelle (charbon, fer) de la ville et de sa région. (Wikipédia)

 

Si, à la suite de cette lecture, vous reconnaissez une de ses créations, puis-je vous demander de m’envoyer une photo de celle-ci afin de constituer un petit album. Une de ses armes, une carabine, se trouve au Musée d'Armes de Liège.

Mais, personnellement, je n’en possède aucune. ( pierrejanv01@hotmail.com )

 

D/2010/Pierre Janvier, éditeur

Dépôt Bibliothèque royale de Belgique.

 

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1889, La journée s’annonce belle, mais pas encore très chaude dans le Moresnet neutre, -devenu La Calamine. Et c’est ce jour, le 25 juin 1889, que va naître Schlemmer

Jean Marie, Prosper, yeux bleus et cheveux châtains.

Source : Wikipédia

Photo de 1915 ?

Dés sa naissance, et en souvenir de son grand-père, sa famille le prénomme Prosper. Ce prénom, officiellement le deuxième, il le gardera en fera sien sa vie durant, dans ses papiers, dans ses démarches officielles et même pour sa signature.

Seule, l’administration lui conservera son premier prénom : Jean Marie.

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Il effectue ses humanités au collège St. Servais de Liège. Si sa connaissance des langues française et allemande peut provenir de ses parents, celle de l’anglais doit certainement lui venir de ses études.

 1910, février, 21 ans se sont écoulés lorsqu’une missive de son futur beau-père l’autorise à fréquenter sa dulcinée, mais son père n’est déjà plus de ce monde. Il habite au 23 rue Goffin. (Carte postale du 5/09/1910)

Il déménage et le 14 décembre 1910, il reçoit déjà une carte postale à sa nouvelle adresse, 102 rue En Glain. Sa maman et son frère habitent avec lui.

1911, comme la maison de la rue En Glain est une maison appartenant au charbonnage Patience et Beaujonc, il faut admettre à juste titre qu'il y est donc engagé. En effet, le charbonnage ne loue ses maisons qu’à ses employés.

Le 29 avril, il épouse Marie Anne, Alice Grimard, née le 11 octobre 1887. De ce mariage va naître 3 enfants : Albert, Yvette et Simone. Sa maman, malade décède peu de temps avant son mariage. Prenant son frère cadet Gabriel en charge, il l'élève et l'aide à poursuivre ses études. (Plus tard, celui-ci l’aidera à la fabrique d’armes.).

La maison sera détruite lors de la construction de l'autoroute A 602.

 

Les grands-parents de son épouse sont originaires du Piémont (Italie). La France conduite par Bonaparte entre officiellement en guerre (avril 1744) et envahit entre autre le Piémont. Le territoire est occupé à partir de 1796.  Aussi fuient-ils la guerre et arrivent-ils en 1799 à St.Séverin (près de Liège). C’est à ce moment qu’ils choisissent de changer leur nom à consonance trop italienne Grimardi en Grimard. Parfois Grimar s'écrit sans le "d" final. Il semble que celui-ci fut racheté par certains membres de la famille en souvenir du nom initial.

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1913, à 24 ans, le 1er mars, il obtient le Certificat de Capacité pour l’exercice de la profession d’arpenteur. Il exerce cette profession au sein de son entreprise, et descend faire des relevés dans les mines. D’après les témoignages, il y exerce une activité de dirigeant. Sa lampe de mineur, toute en cuivre, correspond d'ailleurs à cette fonction.

                                                                                                                       - Annexe 2 -

Son beau-frère Edgard Grimard (décédé en 1958) s’est déjà établi comme armurier. En effet, c’est en 1906 que celui-ci crée et installe son entreprise rue César Franck à Liège. Il y emploie sa soeur Marie, l’épouse de Prosper. (Plus tard, l’entreprise s’installera à Alleur. Elle est toujours en activité).

Cette dernière va inciter son mari à quitter son poste fixe d’arpenteur, au grand dam d'une de ses belles-sœurs, afin qu'ensemble, le couple se lance dans la construction d’armes à feu. Lui fabriquera, elle s'occupera de la partie administrative.

 J'ai retracé sa vie en croisant mes recherches avec les données que fournit une sorte de bottin, édité de +/-1910 à 1930 pour la ville de Liège. Celui-ci reprend tous les habitants (propriétaires ou locataires) des maisons de la ville, La recherche se fait soit par rue, soit par nom, soit encore par profession.

Cependant, il y existe de petites imperfections : nous ne sommes pas encore à l'ère de l'informatique, il faut du temps pour collecter les données, les transcrire, et éditer le bottin.

Ainsi, malgré les informations de celui-ci, vous constaterez des différences entre les dates de départ et celles d'arrivée dans les demeures.

                                                                                                                          - Annexe 1-

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1920, vers la fin de l'année, Prosper, écoutant son épouse, quitte le charbonnage, et va habiter quelque temps au 173 de la rue Henri Maus. Il est repris dans le bottin de 1921, comme agent commercial, ce qui pourrait correspondre à un souvenir (de sa fille) qu'il aurait travaillé pour son beau-frère un certain temps avant de se lancer personnellement dans la fabrication des armes ?

173, rue Henri Maus (2010)

 

Problème : le registre de la population de Ans renseigne qu'il quitte Liège le 21/10/21, et est inscrit à Ans 14 /10 /pas d'année notée.

Si c'est l'année 1921, il est donc inscrit sur Liège et sur Ans en même temps : non réglementaire. Si c'est l'année 1922, il reste un an sans domicile légal : peut probable surtout avec sa profession?! Cependant, une carte postale lui parvient rue Walthère Jamar le 10/04/1923, alors que le bottin le renseigne sur Liège en 1921,1922, et 1923 ! Ce qui laisse donc supposer qu'en 1922, il est encore sur Liège.

Les dates des déménagements restent peu précises …

1921ou 1922, il quitte Liège et déménage rue Walthère Jamar, 189, à Ans. C’est dans cette maison, au premier étage, que naîtra sa fille Simone, le 8 octobre 1923.

Revendue, la maison sera transformée et deviendra un magasin de photos. (Dany Evrad).

187, 189, et 191, rue Walther Jamar (2010)

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(2010)

Sevart Lambert était inscrit au banc d’épreuves de 1875 à 1920. En 1920, il devient pour un an Sevart Lambert & Cie.

(Site : www.littlegun.be ).

Prosper Schlemmer va occuper (en tout ou en partie ?) l'atelier de 1923 à 1926.

 

       16, rue Grandgagnage (2010)

 

1923, il installe son premier atelier de fabrique d'armes au n° 16 de la rue GrandGagnage, à Liège. (Dans les bottins, il y est repris 3 fois au n°16, de même, sur la publicité qui y est insérée). Actuellement, suite à une transformation récente, il ne reste plus que la façade du bâtiment.

Publicité dans le bottin de 1924

On remarque sur le cadre servant de publicité, (date d'impression inconnue) qu'il est stipulé :

"P & G Schlemmer & Cie.". Le P de Prosper et le G de Gabriel, son frère qui sera un collaborateur administratif. Dans le bottin, on laissera "Schlemmer P et Cie."

 

Les armes sont des fusils de chasse de luxe ainsi que des revolvers, dont la crosse est gravée ou sertie de nacre et, sur le métal, au-dessus de la détente, est gravé un cerf (On peut penser que c’est le dessin qui se trouve sur la publicité – voir page suivante, mais à vérifier sur une arme). Un des ouvriers spécialisé dans ce travail et fidèle à mon grand-père jusqu'à la fin de sa vie s'appelait Mr. "Lairesse"… Et le bottin d'indiquer qu'en 1925, y sont installés au 16, rue Grandgagnage, les ateliers Lairesse! Le hasard d'une heureuse rencontre ? Un accord de s'y établir ensemble,…?

                                                                                                                            - Voir page suivante et annexe 3 –

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Sur la photo de droite, les deux parties qui ornaient la crosse du revolver de ma grand-mère. Ce dernier fut détruit (?) lors de l'invasion allemande de 1940.

 

Une multitude de petits artisans lui fabrique certaines pièces, ensuite elles sont montées dans son atelier. Ainsi, ma mère se souvient qu'elle accompagnait son père rue St Gilles pour aller les quérir.

Les canons passent au banc d’essais – la détente de chaque "fusil" est ainsi actionnée de loin grâce à une corde afin de protéger l’artilleur. (Souvenir de sa fille)

Parfois, le canon se fend, explose…mais, s'il passe ce test, l’arme va être complétée par la crosse, les différentes gravures …

 

Guy Gadisseur, auteur du "Le Qui est Qui de l'armurerie Liégeoise", le reprend sous la description suivante :

- Schlemmer Prosper (Banc d'épreuve 1924/1926), suivi de Schlemmer Prosper & Cie (Banc d'épreuve 1926/1927) Rue Walter Jamar, 189 à Ans.

- En 1925/26, il dépose un brevet belge pour un fusil de chasse à trois canons. Il dépose également une marque de fabrique en 1926 (P et S entrelacés dans un cartouche couché).

- Schlemmer Yvette (Banc d'épreuve 1927/1934)

Rem. : en fait, le cartouche est debout comme le montre la feuille avec en-tête.

                                                                                                                                       - Annexe 4 A et B -

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Mais pour quelles raisons a-t-il pris le nom de sa première fille pour le Banc d’épreuve 1927/1934 ?

Il m’est répondu :

« Ces dates sont les dates d'inscription au banc d'épreuve de Liège, elles ne coïncident pas forcément avec des dates d'activités et on sait que certains artisans y ont inscrit leur femme ou leurs enfants sans que ceux-ci aient le moins du monde exercés la profession ! »

1926, âgé de 37 ans, le 27 février, vu le procès-verbal du 14 janvier 1926, il lui est délivré un brevet d’invention pour un fusil de chasse à trois canons.

La demande est faite auprès de M. G. Vander Haegen, 61 rue des Guillemins, Liége. Ce brevet sera établi pour la Belgique et l’Angleterre.

                                                                                 -Annexe 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14,15-

Entre 1925 et 1926, il déménage l'atelier au n° 14 de la même rue. Quelle en est la raison ? Agrandissement ? Moindre loyer?...

Publicité dans le bottin de 1926

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 14, rue Grandgagnage (2010)                                      L'atelier du 14, rue Grandgagnage, (2010)

 La partie atelier comportait à l'époque de grandes fenêtres. Les châssis métalliques des parties inférieures ont été remplacés par des châssis en bois deux ouvrants. Les châssis supérieurs sont encore visibles sur cette photo

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Photo de +/- 1929 et photo de mai 2010 prise à peu près au même endroit.

Le mur en nouvelles briques à gauche ferme le préau où se garait la voiture lors du chargement. On remarque le sterfput remplacé par un caniveau, la petite fenêtre du fond prés de la porte d'entrée et la poutre métallique au-dessus de la porte arrière toujours existantes.

 

 

             n° 14        n°16         n°18       n°20                          n°14                 n°16 

A droite, vue (partie) du n°14 et du n° 16 de la rue Grandgagnage, avec la toiture de l'atelier du n°16 (+/- 1975) et sur la photo de gauche, en rouge, le bâtiment qui a remplacé le n°16, 18, 20, dont il ne reste que les façades à rue. (2010)

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Lorsqu'il n'était pas à la fabrique, mon grand-père se rendait souvent en Angleterre, voir son ami et commanditaire Frédérick Charles Bint. C'est par cette filière anglaise qu'une multitude de ses armes furent vendues dans le monde. (-Annexe 11 et suivantes)

Il me revient une anecdote : un jour, son beau-frère Edgard Grimard, en voyage en Inde, rencontra un dignitaire afin de lui exposer sa marchandise. Celui-ci lui avoua avoir déjà une très belle arme liégeoise. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il reconnut une arme de son beau-frère Prosper…

 1932, il déclare sa sortie à la commune d'Ans le 12/12/1932, et déménage pour Liège, au 77 rue Reynier où il est inscrit à la commune le 23 décembre 1932. Il y occupe une partie de maison.

 

77, rue Reynier (2010)

 1933, il déménage l'outillage de l'atelier vers cette nouvelle demeure et quitte définitivement la rue Grandgagnage.

Le 27 avril 1933, il reçoit la Médaille d’argent de l’ordre de la Couronne

- «Voulant, par un témoignage de Notre bienveillance, reconnaître les services rendus à l’industrie nationale par M. Jean Marie Prosper Schlemmer, fabricant d’armes, à Liège»,

                                                                                                              - Annexe 16 -

 1934-1935, il fabrique encore des armes. (Source : le bottin)

En 1935, son passeport le renseigne comme agent commercial. Il travaille (en plus ?) comme représentant pour la coutellerie Nogent (France) et une coutellerie de Solingen (Allemagne) d’où il importe, entre autre, les rasoirs Ben Hur.

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Rasoir Ben Hur

 

En cm.

Dimension de la boîte : 8,9 /5,0 /3,7 (L/l/h)

Boîte en cuivre chromé, couvercle intérieur tissu mauve, le reste velours mauve.

Marque imprimée en couleur "chrome" : BEN HUR

 Ci-dessous, les différentes inscriptions figurant sur la boîte en carton, 48,0 /41,0/22,5 d'envoi des rasoirs Ben Hur dans les années 1936/1937.

La deuxième étiquette d'envoi, abîmée par des coups enfantins de crayons couleurs, a été re-nettoyée par ordinateur, au mieux. (Photos réalisées en 2010)

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Ci-dessous, l'étiquette non nettoyée

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L étiquette du dessus de la boîte, hélas déchirée.

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1934, il déménage au rez-de-chaussée du n°57 de la rue Eracle, et son atelier le suit. C'est un atelier de bois qu'il a acheté lors de son précédent déménagement. Il est remonté au fond du jardin, ou il rendra encore de bons services. Ce sera sa dernière résidence, ainsi que celle de son épouse. Une carte postale lui parvient à cette adresse le 12/10/1935.

57, rue Eracle (2010)

 

L’arrêt de la fabrique d’armes

Elle se fera suite à divers évènements. Peu loquaces, en voici quelques uns :

- La banque Chaudoir fait faillite en janvier 1930, quelle somme y perdit-il ?

- Il avait acheté des actions «du tramways du Caire S.A.», entreprise qui sombra elle aussi. Un souvenir que sa fille Simone n’oublie pas : c’est elle qui, à la demande de son père, brûla les actions dans un chaudron au milieu de la cour !

- Vendant des armes en Argentine via le Portugal, il se verra payer sur place en moutons ! Ne pouvant s’y rendre, c’est son comptable qui fera le voyage. Celui-ci vendra le cheptel sur place mais ne reviendra pas avec l’argent ! Embuscade, arnaque ou vol resteront une énigme.

-        Encore d’autres éléments, tels que la crise de 1930/1933, l’ont achevé. De tristesse, il détruira par le feu les témoignages de son travail d’armurier.

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1937, il est repris comme agent commercial dans le bottin car il continue la coutellerie. Il restera inscrit comme tel jusqu'à son décès. La guerre va l'entraver dans son travail, une des firmes qu'il représente étant allemande. Après la guerre, a-t-il encore continué ? C'est ce que laisse entendre sa profession sur sa carte d'identité ! En effet, celle-ci éditée en janvier 1953, le renseigne toujours comme agent commercial !

Pendant ces années de coutellerie, il va créer un rasoir qu'il nomme : Liebel.

Un rasoir nommé Liebel

Créateur : Schlemmer Prosper, Liège (+/-1937)

Montage de l'inscription située à la base du corps du rasoir.

 

On y retrouve Liège et Belgique ! Mais, déjà à l'époque, il inscrit : Made in Belgium. La marque est divisée en deux par la gravure d'une représentation du Perron liégeois !

Je ne possède pas plus de renseignements, l'année de lancement, les modèles…

De même, le musée de la vie Wallonne ne possède aucune information.

Les corps des deux rasoirs en ma possession ne sont pas identiques. Evolution, modification de fabrication,…?

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En cm.

Dimension de la boîte : 10,7 /5,8 /2,5 (L/l/h)

Dimension du rasoir : 8,0 /4,1 /2,5 (L/l/h)

Diamètre du corps : 1,1

Corps en cuivre, que l'on chromait seulement lors de la commande !

Boîte de carton dur, recouverte d'un plastique noir, et feutre bleu à l'intérieur.

Marque imprimée en couleur or :              RASOIR DE SURETÉ

                                                      LIEBEL

                        MADE IN BELGIUM

 

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1940, maîtrisant le français, l’anglais, l’allemand, et même un peu de portugais, il se présente à l’hôtel de ville de Liège pour y être engagé comme traducteur. Il y travaillera jusqu'à sa pension.

 

1941 et 1942, le bottin le reprend comme fabricant d'armes ! Doit-on y voir une erreur due aux circonstances de la vie à cette époque ? On peut le croire car, dés le début de la guerre, les envahisseurs étaient venus vérifier s'il possédait encore des armes et si l'atelier était réellement fermé.

Pendant la guerre 1940/1945, bien placé pour recueillir des informations essentielles, (il parle l’allemand et l’anglais) et sans mots dire à sa famille, il collabore avec les alliés. C’est en recevant les décorations, que son épouse apprendra son geste patriotique !

Par Arrêté du 6 octobre 1948, n° 1477, il est nommé à la date du 1er octobre 1943 en qualité d’auxiliaire des services de renseignements et d’action de deuxième classe. (Bruxelles, le 21 octobre 1949)

                                                                                                            -Annexe 17-

- Une attestation du Ministère de la Défense Nationale, - S.G.A.R.A .- certifie qu’il a effectivement fait partie d’un Service de Renseignements et d’Action du 1er octobre 1943 au 15 septembre 1944. (Bruxelles, le 27 août 1951)

                                                                                                             -Annexe 18-

- Il reçoit la Médaille Commémorative de la Guerre 1940/1945, elle lui donne le droit d’apposer sur le ruban de cette distinction honorifique deux éclairs entre-croisés. (Bruxelles, le 21 octobre 1948)

                                                                                                             -Annexe 19-

- Par Arrêté n°5900 en date du 2 avril 1949 de Son Altesse Royale le Prince Régent, la Médaille de la Résistance lui est décernée.

                                                                                                                -Annexe 20-

 

1953, âgé de 64 ans, il décède à Liège, le 14 octobre.

 

1960, Alice, telle qu’il la nommait affectueusement s’éteindra le 26 mars à Liège.

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Diplômé géomètre, producteur et vendeur d'armes, représentant en coutellerie, et enfin, fonctionnaire, ou l'histoire d'une vie mouvementée.

Je pense que l'aperçu de sa vie permet de mieux se faire une idée du parcourt d'un fabricant d'armes de cette époque.

Durant ces années, il fut facile de se lancer dans la profession d'armurier, mais ce travail fut rarement porteur d'un métier stable et sécurisant.

Combien de fabricants d'armes avant la guerre 40-45 ? Et combien après celle-ci…?

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Les documents annexés ci-dessous sont scannés et retranscrits sans changer leurs dimensions. C'est la raison de leur taille différente. (Excepté : annexes 1,3)

 

Remarque pour l'annexe 1 -

Le tableau de l'annexe 1 nous indique sa profession, son adresse à Liège et, s'il existe, son n° de téléphone. Il est une aide précieuse mais ne peut être pris comme source d'informations certaine et juste.

- Cependant, suite au temps pris pour la collecte des informations, ainsi que celui pris pour imprimer ce bottin, des erreurs se glissent à travers celui-ci. En effet, si une personne déménage dans l'année qui suit, le bottin la reprendra comme étant toute l'année à l'ancienne adresse !

- Comme dit plus haut, pour être repris dans le bottin, il doit y habiter physiquement, et donc y habiter avant la date d'édition du bottin ! (Quelques semaines ou quelques mois).

- De même, bien que décédé en 1953, il est encore repris dans le bottin de 1954.

- Une erreur d'écriture : en 1914 Schleimer au lieu de Schlemmer car c'est la bonne adresse !

- On y trouve aussi une erreur d'impression : R au lieu de P (1937 et 1938)

- Enfin, il est difficile de cerner avec justesse la profession décrite très sommairement.

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L'unique enveloppe qu'il me reste ainsi qu'une feuille avec en-tête de la société …

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