Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.
1800 - 1950".
Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS
Nicolas SIMONIS
Voici un très classique revolver type Royal Irish
Constabulary, avec sûreté à gauche, qu’un membre de l’équipe a rapidement et
certainement avec raison attribué à
Nicolas
SIMONIS : on le retrouve sur une copie de
S&W évoquée sur le site.
« Quant
au calibre, le 10,4 italien me semble peu probable pour ce type d'arme. Pourquoi
pas un 442 Webley plus classique puisque le 44 Russian (balle : 10,9mm) chambre
"confortablement" et que la balle du 442 affiche 11,07 mm ? », poursuit ce
membre.
Les marquages
D sous étoile (sur le
barillet, le canon et le cadre): contremarque d’un contrôleur, en usage entre
1877 et 1968 ;
V couronné sur le cadre et le canon (côté droit) : voir le tableau ci-dessous ;
ELG sur étoile dans ovale, sur le barillet : acceptation par le Banc d’Epreuves
de Liège, en usage entre 1846 et 1893
NS
sous la plaquette gauche : initiales de
Nicolas
SIMONIS.
Le fait que ce revolver ait été vendu en Allemagne explique aussi la présence de
la sûreté, les Allemands étant friands de cet « accessoire » qu’on trouve aussi
sur les revolvers réglementaires.
GP avec l’aide de Chris et HPH.
Nicolas SIMONIS
Voici un revolver à sept
coups (calibre non précisé, peut-être le 7,62 Nagant ?) qui a bien - ou plutôt
mal - vécu… Cela arrive, même aux meilleurs…
Hormis les lettres A et
B dans deux des alvéoles, je ne vois pas de poinçon.
Un membre de l’équipe
penchait d’abord et avec raison pour un revolver Grah :
En examinant le brevet en question, on voit immédiatement qu’il s’agit bien de
cette arme.
Pour être complet, rappelons que dans une identification antérieure, on avait
aussi trouvé une arme qui pourrait être attribuée à Nicolas Simonis :
GP avec l’aide de HPH et de MD pour l’envoi du brevet.
Nicolas Simonis
Cette arme est sans conteste une copie liégeoise d’un revolver S & W.
Il ne faut pas se laisser abuser par la mention Smith & Wesson Springfield Mass.Pat. APR 8.55 July 5.59, certains armuriers liégeois n’hésitaient pas à contrefaire les grandes marques connues pour vendre à l’exportation, souvent en Amérique du Sud, à des clients naïfs ou soucieux des bas prix.
L’arme porte les poinçons réglementaires du banc d’épreuves de Liège, à savoir :
ELG étoilé dans un ovale : acceptation de 1846 à 1893.
K étoilé : contremarque du contrôleur post 1877.
V couronné : ce poinçon crée un problème d’identification car il s’agit du poinçon de contrôleur utilisé de 1853 à 1877 ! Peut-être le barillet provient-il d’une autre arme, je l’ignore mais je ne m’explique pas autrement la présence de ce marquage.
Le fabricant
Le marquage NS frappé sur un montant de poignée est le seul indice permettant d’identifier le fabricant.
Les fabricants liégeois étaient souvent très discret, surtout lorsqu’ils produisaient des copies.
Il n’est donc pas rare de trouver les initiales d’un fabricant à cet endroit.
Je me suis donc mis à la recherche d’un fabricant aux initiales NS (la pratique nous a appris que le prénom précédait toujours le nom) dans la période de 1877 à 1893.
C’est ainsi que j’ai découvert (avec les réserves d’usage) un fabricant correspondant aux données recueillies, il s’agit de SIMONIS Nicolas, fabricant d’armes à BLEGNY-TREMBLEUR (province de Liège).
Il est connu pour un dépôt de trois brevets belges entre 1877 et 1907.
Le musée d’armes de Liège conserve un revolver système Nicolas SIMONIS à 6 coups, calibre 450 daté de 1878 (réf 487).
Conclusions
Malgré le fait qu’il s’agisse d’une copie, cette arme semble de bonne qualité et est tout à fait représentative de la production armurière liégeoise de l’époque.
GG