Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.

1800 - 1950".

Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS

SOLEIL Leon

Il s’agit d’un petit revolver à chien caréné mimant approximativement la forme générale d’un pistolet semi-automatique. Le marché européen a été inondé au début du 20ème siècle par ces petites armes de poche, souvent baptisées « bossus » ou « hammerless ».

Cette dernière appellation signifiant « sans marteau » est cependant abusive, voire inappropriée, puisque ces revolvers possèdent évidemment un chien, même si celui-ci reste invisible sous la carcasse.

Les fabricants espéraient que la clientèle serait sensible à l’aspect « modernisé » d’un système pourtant dépassé à l’époque car remontant au design du British Bull Dog créé dès 1873.

Ces revolvers, à l’instar de celui-ci, étaient souvent calibrés en 6,35 ou 7,65 à percussion centrale (pour cet exemplaire, seule une mesure du diamètre des chambres permettrait de trancher entre ces deux calibres).

Le seul véritable progrès de ces armes consistait en la présence d’une réserve de munitions à l’intérieur de la poignée comme c’est le cas pour cet exemplaire, chose impossible sur un Bull Dog.

L’arme dispose également d’une détente sous pontet, alors que la plupart de ses congénères sont munis d’une détente repliable. Le revolver est muni d’une sûreté, accessoire de peu d’utilité sur un revolver, mais qui était spécialement appréciée par les utilisateurs germaniques auquel il était destiné comme l’indique l’adresse du revendeur Carl Kürmes, Leipzig. Le prénom de cet armurier s’écrit normalement « Karl », mais il se peut que le graveur liégeois ait francisé en « Carl ».

Marquages :

SUR, côté gauche de la carcasse, pour « sûreté » (abréviation en français).

PV sous lion dressé, côté droit de la carcasse et arrière du barillet (curieusement modifié en RV) pour "éprouvé poudre vive", depuis 1898 (mais effectif depuis 1903).

M sous étoile, côté droit de la carcasse et arrière du barillet, poinçon de contrôle à partir du 27 janvier 1877.

R sous couronne, pour canon rayé, marque de vérification des armes de poing à canons rayés, du 30 janvier 1894 au 26 février 1968.

Ovale ELG sous couronne, poinçon du banc d’épreuves postérieur à 1893.

N° 1 à l’avant du barillet (numéro de série ou indication pour l’artisan ?).

LS couronné sur le squelette de crosse

La marque LS couronné pourrait appartenir à :

SOLEIL Léon inscrit au banc d’épreuves de 1885 à 1897, actif à LIEGE rue St Léonard, 477.

SOLEIL Léonard (père du précédent) rue St Léonard 477. Il est l’acheteur des brevets ABADIE et PREVOST avant de les revendre à son fils.

Voir "Vente du brevet ABADIE"

Compte-tenu des marquages du "pistorevolver" qui le placent toute fin 19° ou plutôt début 20°, j'aurais un faible pour Léon Soleil dont les dates d'activité colleraient bien.

En l’état des recherches, il est probable que cette arme ait été produite au tout début du 20ème siècle, durant la période 1903-1914 par Léon Soleil.

Chris, Max, HPH,

Leon SOLEIL

Photos Littlegun

Leon SOLEIL

Revolver d’ordonnance Léon SOLEIL, le canon est à 8 pans, la platine à chien rebondissant, les crossettes sont finement quadrillées, la crosse se termine par une calotte métallique et un anneau. Le barillet est à 6 coups.

Les poinçons

Elle porte les poinçons réglementaires du banc d’épreuves de Liège, à savoir :

ELG étoilé dans un ovale : acceptation, en usage de 1846 à 1893.

D étoilé : contremarque du contrôleur, en usage de 1877 à 1968.

Le fabricant

L SOLEIL FT à LIEGE. Correspond à Léon SOLEIL fabricant d’armes à Liège rue Saint Léonard, 477 inscrit au banc d’épreuve de 1885 à 1897, fils de SOLEIL Léonard fabricant d’armes à la même adresse. Ce dernier a vendu à son fils les brevets PREVOST Gustave et ABADIE, Ismaël concernant les revolvers. Ceci explique donc la marque Système ABADIE breveté frappé sur l’arme.

PREVOST Gustave quant à lui inscrit au BE de 1876 à 1899, habitait rue du Pot d’or, 27 à Liège. C’est lui qui acquit en premier le brevet ABADIE avant de le revendre à Léonard SOLEIL le 18.05.1881. PREVOT déposa dix brevets belges, notamment pour une fermeture de plaque de recouvrement du mécanisme de revolver.

La marque FA couronnée m’est inconnue, peut-être s’agit t’il d’une marque de l’armée portugaise où l’arme a été en dotation ?

Les petites marques imbriquées les unes dans les autres me sont également inconnues.

DATATION

Cette arme a été fabriquée entre 1881 (date d’achat du brevet) et 1893 (date de changement de poinçon du banc d’épreuves.

GG

Léon SOLEIL

Revolver Léon SOLEIL, le canon est à 8 pans, la platine à chien rebondissant, crossettes finement quadrillées, la poignée se termine par une calotte et un anneau métallique, le barillet est cannelé à 6 alvéoles. Le chargement se fait par une portière latérale droite. Le mécanisme interne est rapidement accessible grâce à la plaque de recouvrement.

Les poinçons

ELG étoilé dans un ovale : acceptation définitive – en usage de 1846 à 1893.

M étoilé : contremarque du contrôleur – en usage de 1877 à 1968.

Le fabriquant

Léon SOLEIL était fabricant d’armes à Liège rue Saint Léonard, 477 et inscrit au banc d’épreuves de 1885 à 1897.

Il était le fils de SOLEIL Léonard fabricant d’armes à la même adresse.

Ce dernier a vendu à son fils les brevets PREVOST Gustave et ABADIE Ismaël concernant les revolvers. Ceci explique la marque « Système ABABIE breveté » frappés sur l’arme.

PREVOST Gustave quant à lui fut inscrit au banc d’épreuves de 1876 à 1899. Il résidait à Liège rue du Pot d’Or, 27.

Il acquit le brevet ABADIE avant de le revendre à Léonard SOLEIL le 18.05.1881.

Date de fabrication

L’arme a été fabriquée entre mai 1881 (date d’achat du brevet) et juillet 1893 (échéance de validité de ce type de poinçon)

GG

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