Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.
1800 - 1950".
Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS
SPIRLET Edouard (Peut-être)
La question primordiale concernant ce pistolet réside en
l’identification de son fabricant.
Le propriétaire de l’arme en a donné une description
précise, dont l’essentiel est repris ci-dessous :
« Il
s’agit d’un pistolet de salon utilisant des balles auto-propulsées, avec une
percussion par aiguille. Son calibre est de 6 mm, …, le canon est rayé, longueur
totale 34 cm. Concernant le mécanisme, …, j’ai renoncé à son démontage vu la
complexité du système. Le levier latéral commande une roue dentée plate, sur
laquelle vient s’engrener un pignon longitudinal, dont l’axe est fileté et
tourne ainsi dans la bascule. L’armement de ce levier provoque deux actions : -
l’armement du chien, situé sur la gauche, qui est relié à l’aiguille - le
retrait de l’axe fileté, qui se trouve vissé dans la chambre du canon afin de le
verrouiller. Une fois refermé, l’action sur la queue de détente libère alors le
chien pour le départ du coup.
Le seul marquage est ES sous une couronne de forme
atypique sur le côté gauche du canon.
En termes de datation, je ne
peux le situer qu’à partir de 1855, date de dépose par Loron du brevet en France
de la cartouche, en collaboration avec Gaupillat. La qualité d’exécution me fait
supposer qu’il ne s’agit pas d’un « bricolage », à moins qu’il ne s’agisse d’une
commande spécifique ou d’une pièce de maîtrise (?). »
Il s’agit effectivement d’un beau pistolet dont la
facture semble de grande qualité, avec sa poignée type renaissance, son pontet
avec repose-doigt et les gravures en volutes des parties métalliques.
On trouve sur le site des informations sur le système
Loron, avec copie du brevet de décembre 1854 et photos d’un pistolet à aiguille
d’allure voisine.
La seule piste pour l’identification repose sur l’unique
marquage dont dispose l’arme, à savoir les initiales ES sous une couronne. Il
pourrait s’agir de l’armurier liégeois Edouard Spirlet, ayant exercé dans la
période 1840-1876, ce qui est compatible avec le pistolet examiné ici. Le site
dispose de quelques informations sur cet artisan.
Cette hypothèse n’a pu être confirmée
jusqu’ici, en l’absence de tout autre marquage ou indication, et doit donc être
considérée avec prudence.
Chris, HPH










SPIRLET Edouard
Voici un exemplaire de pistolet
conçu pour le tir récréatif à distance raisonnable. Cette catégorie d’armes à un
coup, chambrées pour les munitions Flobert à percussion annulaire, a fait fureur
à partir du milieu du 19ème
siècle… jusqu’à nos jours puisque les munitions sont toujours produites
actuellement. Des quantités immenses de variantes autour de ce design ont été
produites, principalement à Liège par une myriade d’artisans, et sont
généralement classées dans une famille dite des « pistolets de salon » ou
« pistolets de jardin ». Les différents calibres de bosquettes Flobert ont été
utilisées pour ces pistolets, celui-ci est chambré pour le 9 mm.
C’est un bel exemplaire, avec sa poignée de style
renaissance, son pontet à repose-doigt et son canon octogonal.
Marquages :
Nombre 63, numéro de série, côté gauche canon.
E. Spirlet Bté à Liège, avec un logo représentant les
initiales ES sous une couronne (face inférieure du canon arme démontée).
Un autre logo avec les initiales ESP dans un écu tenu par
un lion cabré, côté gauche du canon.
Selon ces indications, le pistolet a été fabriqué par
Edouard Spirlet, armurier à Liège (1850-1876), qui a déposé une série de brevets
dont deux en 1864 se rapportant à des modifications et perfectionnements du
système Flobert mentionné sur le site.
On peut y lire le texte suivant (par GP, extraits) :
« Nous
sommes donc sur la piste d'un membre de la dynastie Spirlet, peut-être Edouard,
mais s’agit-il d’Edouard tout court, ou d’Edouard Père (BE 1847/1951) ? … Les
deux Edouard Spirlet ont été actifs entre 1850 et 1876.... »
En conclusion, ce pistolet de salon en calibre 9 mm Flobert est issu de la production d’un armurier liégeois nommé Edouard Spirlet (avec une incertitude entre deux homonymes).
On ne dispose pas de marquage permettant
de dater sa fabrication, mais la conception de l’arme et la période d’activité
des deux fabricants portant ce nom militent pour une production dans les années
1865-1875.
Chris, HPH, Marcel


















