Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.

1800 - 1950".

Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS

Tholet Joseph

Voici un fusil de chasse à canons juxtaposé à chiens extérieurs et clé d’ouverture entre les chiens. Les canons en damas sont marqués Damas Bernard. Il est plus que centenaire puisque éprouvé entre 1898 et 1910.

Les marquages

ELG sur étoile dans ovale couronné : acceptation, en usage depuis 1893 ;

Perron : inspection depuis 1853 ;

Choke 17.4 : canon choké, en usage entre 1898 et 1910

12 C dans losange vertical : calibre, en usage entre 1898 et 1924 ;

U (?) sous étoile : contremarque d’un contrôleur, en usage depuis 1877 ;

JJ : initiales non identifiées.

Un membre de l’équipe aux yeux perçants a pu identifier les initiales JTC couronné sur la bascule (j’avoue humblement que je les avais à peine remarquées étant donné la « qualité » des photos…) : ces initiales avaient été identifiées par mon prédécesseur comme pouvant être celles de Joseph Tholet et Cie, inscrit au Banc d’Epreuves de Liège entre 1890 et 1900. Ce qui correspond donc avec les autres marquages.

GP avec l’aide de PHL et GG (†).

Tholet

L’arme

Il s’agit d’un revolver de type BULL-DOG, crosse en bec de corbin, crossettes en gutta-percha moulées – calibre 9 mm à feu central  – 6 coups.

Curieusement le guidon en demi-lune se trouve à mi-canon pour la bonne raison qu’il s’agit d’une arme destinée à l’exportation vers l’Amérique du Sud où les armes courtes étaient prohibées.

La frontière franchie sans obstacle administratif, il était aisé de ramener le canon à la longueur désirée.

Les poinçons

Ce sont ceux du banc d’épreuve de Liège, à savoir :

ELG étoilé dans un ovale : acceptation de l’épreuve, en usage de 1846 à 1893.

R couronné : canon rayé, en usage de 1894 à 1868.

W étoilé : contremarque du contrôleur, en usage de 1877 à 1968.

Le fabricant

THOLET Joseph et Cie étaient inscrits au banc d’épreuves de Liège de 1886 à 1900.

Revendeur ( ?)

La marque JA & C m’est inconnue, peut-être s’agit-il d’une mauvaise lecture suite à l’usure et au mauvais état général de l’arme, il faudrait peut-être lire JF & C ?  Il s’agirait alors de JANSSEN Fils & Cie rue Lambert le Bègue, 4 à Liège, commerçants en armes (BE 1895/1951) qui auraient exporté cette arme vers l’Amérique du sud, chose très courante à l’époque.

GG

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