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Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.

1800 - 1950".

Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS

WARNANT-CREON Julien

Voici une inhabituelle carabine en calibre 22 long Flobert. Le bloc-culasse est clairement d’inspiration Martini-Henry. L’arme présente un inhabituel croc dépassant le pontet, dont l’utilité est certainement de provoquer l’armement de la carabine. Ce système remonte aux premières carabines de Colt et Pearson.

Carabine Colt Pearson, 1834-1835

Marquages :

Les seules indications de marquage fournies résident sur la bande du canon :

ELG sur étoile en ovale sous couronne : poinçon du banc d’épreuve de Liège postérieur à 1893.

14442, N° de série ?

R couronné : depuis 1897 pour les fusils et carabines au-dessus du 8 mm – depuis 1924 pour tous canons rayés.

L sous étoile : poinçon de contrôle à partir du 27 janvier 1877.

FL 22.L : pour Flobert calibre 22 long.

Il s’agit certainement d’une des multiples tentatives de promouvoir le système Martini-Henry en mécanisme à répétition. Des armes exploitant la même idée sont déjà connues, voir par exemple sur le site.

Un membre de l’équipe a mis en lumière un brevet de Warnant-Créon Julien décrivant un système de ce type (brevet N° 106836, 21octobre 1893). Cet armurier liégeois est bien répertorié sur le site.

En conclusion, et faute d’information supplémentaire (marquages ?), cette carabine semble être l’œuvre de l’artisan Julien Warnant-Créon. Elle exploite un système Martini-Henry en calibre 22 Long Flobert à répétition. Sa fabrication est postérieure à 1897.

Chris, HPH

Un grand merci à MIKE pour ces superbes photos

Et voilà un autre spécimen, dans une vitrine du musée de Liège

WARNANT-CREON Julien

C’est une petite carabine, dite de jardin ou de salon, en calibre 9mm Flobert et destinée au tir de précision à distance raisonnable. Elle dispose d’un canon octogonal, d’organes de visée standard et d’un support de dioptre. Le pontet est travaillé avec une ébauche de repose-doigt. Monocoup, son extracteur est à système Warnant.

Rappel : Louis-Nicolas Flobert, armurier français (1818 - 1894), inventa la première cartouche métallique à percussion annulaire en 1845. Il s'agissait d'une innovation majeure dans le domaine des munitions d'armes à feu. Le 9mm Flobert est toujours en usage actuellement et des carabines de ce calibre sont encore produites de nos jours.

Il n’y a pas d’indication précise du fabricant de l’arme. Cependant les lettres WC gravées sur le canon peuvent éventuellement militer pour Walter Clément mais bien plus probablement pour Warnant-Créon Julien, voir sur le site une carabine présentant des points communs avec celle-ci, brevetée le 23 mars 1885.

On notera l’analogie du système d’extraction entre les deux armes.

Marquages :

Perron : poinçon de l’inspecteur du B.E. (valable du 16.06.1853 à nos jours) en plusieurs endroits de la carabine.

M sous étoile : poinçon de contrôle en vigueur à partir du 27 janvier 1877, côté gauche du chien.

WC sur le canon, peut-être marquage du fabricant Warnant-Créon.

Numéro 99 (ou 66 selon le sens de lecture) sans doute un numéro de série, sur le canon, près d’un autre marquage non identifié (un animal ?).

Marquage devant la mire, évoquant la lettre J.

FL. 9 m. C, extracteur en position ouverte, indication du calibre 9mm Flobert.

Remarque : Sur les photos disponibles, nous n’avons pas pu déceler d’ovale ELG.

En conclusion, cette carabine a probablement été fabriquée par Julien Warnant-Créon à Liège, postérieurement à 1885.

Chris, GP, , HPH

Julien WARNANT-CREON

Voici un impressionnant revolver à cinq coups de calibre non signalé par l’heureux propriétaire (bien qu’il ait au moins une cartouche qui semble correspondre), sans doute du .450. Repose-doigt sous le pontet, jolies crosses.

Je ne vois qu’un G dans un cercle et un Y couronné qui pourrait être une contremarque de contrôleur (utilisé jusqu’en 1877). Je suis surpris de ne pas voir d’autres poinçons, liégeois ou autres… On connaît le fabricant d’armes Henri GÜLPEN qui utilisait la lettre G, mais il était actif entre 1910 et 1914, ce qui semble trop tardif pour ce type de revolver. 577 est sans doute un numéro de fabrication.

On voit bien la mention WARNANT-CREON Breveté. Ce dernier, qui s’appelait Julien (1854-1916), a déjà été évoqué sur le site. Il a déposé plusieurs brevets, concernant notamment les revolvers, mais je n’ai rien trouvé qui corresponde de près ou de loin à celui-ci et à son système de fermeture (du moins parmi ceux que je possède).

Julien WARNANT-CREON

L’arme

Il s’agit d’une carabine de salon ou de jardin de type WARNANT à culasse mobile longue.

Le calibre du canon à 8 pans et de 9mm.

La crosse en bois de noyer ou de hêtre est sculptée « à la française » ou « à tête » d’une tête de lion et de feuillage.

Cette arme a été inventée par Julien WARNANT-CREON de CHERATTE (Liège) et le brevet déposé le 23.03.1885 (voir dessin technique en annexe).

Les poinçons

ELG sur étoile dans un ovale couronné : acceptation définitive post 1893.

Perron : inspection post 1853.

O étoilé : contremarque du contrôleur post 1877.

Les marques

FL 9MC : calibre 9 mm Flobert.

3203 : numéro de série.

1909 : bien que cela soit fort peu usité, il s’agit vraisemblablement de la date de fabrication.

8,4 : signification ignorée.

Deux autres marques sur les canons sont partiellement effacées et échappent à ma compréhension ?

Le fabricant

Comme souvent dans l’armurerie liégeoise pour les pièces de qualité moyenne, cette arme ne porte volontairement aucun marquage de fabricant. L’anonymat de celui-ci sera donc respecté puisqu’il n’est pas possible de faire autrement.