Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.

1800 - 1950".

Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS

WEGRIA-CHARLIER Alfred

Il s’agit d’un revolver à percussion verticale ou plus simplement à broche.

L’armement se pratique par la portière latérale droite. Le canon est à 8 pans avec un guidon de type "diabolo". Le chien est à tête plate. La détente courbe est sans pontet. La baguette est glissée dans un cylindre et est assurée par un petit ressort à lame. Les plaquettes me semblent être (sur photos !) en "gutta-percha", elles portent un emblème ressemblant fortement à Smith & Wesson mais il s’agit d’une marque liégeoise qui pourrait peut-être appartenir à l’armurier Wegria-Charlier Alfred de Hoignée-Cheratte (Liège), auteur de 4 brevets d’invention de 1908 à 1916. Ces dernières dates me font cependant douter ?

L’arme porte les poinçons réglementaires du banc d’épreuves de Liège, à savoir :

ELG* dans un ovale vertical : acceptation définitive, en usage de 1846 à 1893.

Z* : contremarque du contrôleur, en usage de 1877 à 1968.

GG

WEGRIA-CHARLIER, Alfred

HOIGNEE-CHERATTE.

1908 – 1916.

Fabriqua le modèle Wegria, arme sans détente!!! La mise à feu est faite en serrant la main autour de la poignée, enfonçant ce qui semble être une sûreté de poignée dans la partie arrière, jusqu'à ce que la gâchette soit libérée pour déclencher la percussion. Breveté en 1908 et présumé fabriqué jusqu'en 1914. Charlier disparu pendant la guerre et l'arme ne fut plus fabriquée.

(Considéré comme très rare)

WEGRIA

Ce petit pistolet de poche en calibre 6,35 est un semi-automatique WEGRIA à culasse non calée, à six coups plus un supplémentaire par l’introduction d’une cartouche dans le canon.

La pédale de poignée sert de détente. Cette arme bien qu’appartenant à la génération des pistolets automatiques dont le ressort récupérateur est situé au dessus du canon et fabriquée de manière industrielle, présente la particularité de ne pas posséder de queue de détente même si elle est munie d’un pontet.

La percussion est assurée par la pédale située à l’arrière de la carcasse, pédale servant habituellement de sécurité. Le canon est fixe sous la culasse

L’arme ne porte pas ses plaquettes d’origine en caoutchouc durci avec le sigle S & W tentant à faire croire qu’il s’agit d’une arme américaine, procédé courant à l’époque.

Cette arme a été copiée par l’armurerie espagnole.

Les poinçons

L’arme porte les poinçons du banc d’épreuves de Liège suivants :

ELG étoilé dans un ovale couronné : acceptation post 1893.

R couronné : canon rayé post 1894.

A étoilé : contremarque du contrôleur post 1893.

PV surmonté d’un lion stylisé : épreuve à la poudre sans fumée, en usage de 1898 à 1968.

Le fabricant

Le brevet 208831 a été cédé à François FRERE par Alfred WEGRIA le 21.09.1909, aucune marque de ce nouveau propriétaire n’est visible sur l’arme qui semble avoir été repolie en profondeur.

L’inventeur

WEGRIA-CHARLIER Alfred était armurier à HOIGNEE-CHERATTE près de Liège aux environs de 1908/1916. Durant cette période il a déposé quatre brevets d’invention portant toutes sur les pistolets automatiques.

GG

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