Revolver du Major RENO Markus
Il s’agit d’un revolver à percussion centrale et à six coups. Le calibre est de 442. Le canon est à huit pans avec un guidon en grain d’orge. Sous celui-ci est logée une baguette métallique à tête de clou coulissant dans un guide attenant à la console et maintenu par un petit ressort à lame. Le chargement se pratique par une portière latérale droite s’ouvrant en pinçant deux lamelles à ressort. Le déchargement des douilles se fait en sens inverse. Le barillet à six chambres est lisse. La crosse métallique est recouverte de deux plaquettes lisses en bois de noyer. Cette crosse se termine par un anneau de calotte et sa vis-pivot.
Le tout est présenté dans un coffret en bois dont l’intérieur compartimenté est garni de feutrine bordeaux soulignée d’un liseré doré. Ce coffret contient outre l’arme, une baguette de nettoyage en laiton, un tournevis à lame, un coffret marqué au nom du propriétaire et qui contient une burette à l’huile en métal blanc. A côté de ce coffret, se trouvent six logements vides pour les cartouches.
L’arme porte les poinçons réglementaires du banc de Liège (Belgique), à savoir :
ELG* dans un ovale vertical : acceptation définitive, en usage de 1846 à 1893.
Z* : contremarque du contrôleur, en usage de 1877 à 1968.
L’arme porte également les marques suivantes :
2 en trois endroits : il pourrait s’agir du numéro de série.
JR et HV sur les montants de crosse : il s’agit vraisemblablement de marques de sous-traitants liégeois.
RENO : nom du propriétaire vraisemblablement ajouté par lui-même.
La face interne du coffret porte un écu entouré d’un bonnet phrygien, de deux haches croisées et de deux drapeaux américains croisés également ! Son origine m’est inconnue.
L’arme, comme cela était souvent le cas pour les armes d’exportations, ne porte pas le nom du fabricant !
Elle appartenait donc au major U.S. RENO Marcus, qui l’aurait acheté après la célèbre bataille de Little Big Horn en 1876. En effet le poinçon Z* indique une date allant de 1877 à 1968.
L’ensemble est bien dans son jus, il ne me semble pas être une contrefaçon, ceci sous réserve d’un examen autre qu’en photographies.
GG
