Revolver de transition
Il s’agit effectivement d’un curieux revolver de transition entre le revolver moderne et la poivrière.
En effet un canon dévissable a été ajouté à une poivrière ainsi qu’à une pièce intermédiaire permettant de fixer celui-ci.
Le canon se dévisse à l’aide de la baguette insérée dans la crosse et que l’on introduit dans le trou d’un ergot métallique placé sous le canon.
La baguette fait office de levier pour dévisser/visser le canon.
Cette baguette sert également à enlever les douilles gonflées après le tir !
L’arme à percussion centrale est de calibre 380 (38 court).
Le barillet cannelé est à six drageoirs.
La détente est protégée par un curieux et peu courant demi pontet qui est vraisemblablement prévu pour empêcher un départ accidentel du coup lors d’une mise en poche !?
La crosse est en ébène ou faux ébène (bain de chlorure féerique et acide tannique) reliée par une vis traversante et deux rosettes.
L’arme porte les poinçons du banc d’épreuves de Liège, à savoir :
ELG étoilé dans un ovale : acceptation définitive, en usage de 1846 à 1893.
K étoilé : contremarque du contrôleur post 1877.
Cela indique une date de fabrication entre 1877 et 1893.
Les marques AD – AS – DG frappées sur les montants de crosse sont assurément des marques de sous-traitant qu’il ne sera pas aisé d’identifier. En effet rien n’indique avec certitude que la marque AD (non cerclée !) appartienne à DUPONT Alexandre, elle pourrait tout aussi bien appartenir à DECORTIS Adolphe (1876/1904) qui est l’inventeur d’un revolver à six coups se chargeant avec cartouches métalliques et s’enflammant par le centre !
AS est soumit aux mêmes hypothèses, comme Albert SIMONIS (1873/1900) ou Albert SPIRLET (1860/1876).
En tout état de cause, cette arme a été fabriquée pour la traite vers l’Amérique du Sud par un commentant plus intéressé par le rapport pécuniaire que par la publicité donné à sa firme.
GG