Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation. 1800 - 1950".

Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS

 

Mariette Guillaume

Voici un beau pistolet de salon à percussion annulaire (cartouches Flobert), marqué G. Mariette. Le chien est doté d’un mécanisme particulier qui pourrait être une espèce de sûreté.

Les marquages

Hormis un numéro 1765 (le numéro de fabrication ?) et deux lettres qui semblent être un n et un v (non identifiées), on ne trouve que la mention G. Mariette. Il est curieux que ce pistolet de belle facture n’ait pas été présenté au Banc d’Epreuves.

Guillaume Mariette de Cheratte a déposé vingt-deux brevets en Belgique entre 1840 et 1888. Le « Qui est qui de l’armurerie » ne donne pas les dates d’inscription de Guillaume Mariette au Banc d’Epreuves de Liège. Soit on ne les connaît pas, soit il n’a pas été inscrit.

L’un des brevets de Guillaume Mariette, le 4272 du 23 avril 1857, concerne des modifications apportées aux pistolets Flobert, de sorte que la tentation est grande de voir en ce pistolet un exemple de l’application de ce brevet.

 

Mais à l’examen des dessins joints au brevet, il faut déchanter puisqu’on ne voit nulle trace de la pièce ajoutée à la crête du chien. En effet, et selon son heureux propriétaire, la pièce en question bloque le chien : il n’est pas possible d’armer le chien sans appuyer en même temps sur la pièce d’ailleurs striée.

De plus et surtout, il faut bien garder à l’esprit le marquage, à savoir G. Mariette. Si l’arme en question relevait en effet d’un brevet de G. Mariette, il n’aurait pas manqué d’ajouter « breveté » à son nom.

Un certain Ulysse Bourlez a bien déposé en 1864 le brevet 16088 présentant une telle excroissance, mais il concerne les armes à cartouche à broche.

 

Enfin, en juillet 1870, A. Detrixhe a déposé le brevet 27878 portant sur des modifications apportées aux armes de salon.

 

Et là, on se rapproche de l’arme soumise à notre étude. Mais voilà, on ne trouve nulle trace de mention d’A. Detrixhe sur le pistolet !

Il n’est pas non plus impossible que le pistolet en question ait été fabriqué après que le brevet d’A. Detrixhe fut tombé dans le domaine public.

Ce beau pistolet n’a donc pas encore livré tous ses mystères !

Merci à toute l’équipe pour leurs recherches !

GP

Brevet 27878 de A. Detrixhe

Retranscription de la page 3

Le perfectionnement de l'articulation consiste en un épaulement désigné dans le dessin N°1

 à l'endroit où la ligne est pointillée à la partie C. Jusqu'à présent cette ligne était une courbe régulière

 suivant l'axe de la vis E de sorte que le recul qui s'opère au moment de l'explosion et qui se fait

 à la partie R n'avait pour point d'appui que la partie D qui s'appuie sur la crête du chien ce qui faisait

 souvent se fausser ou casser la pièce de l'articulation avec l'épaulement désigné auquel on peut donner la

 forme arrondie comme dans la figure N°1 ou tout autre forme, cet épaulement supporte

 tout le choc et empêche totalement le chien de revenir en arrière sans fatiguer l'articulation.

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