Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation. 1800 - 1950".
Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS
Nagant M.1895
Les M.1895 du contrat russe
Le contrat conclut entre le fabricant L.NAGANT et le Gouvernement russe stipulait entre autre que NAGANT devait fournir, avant que la production en Russie ne débute, 20.000 revolvers M.1895.
Ces revolvers devaient être délivrés dans un délai de 3 ans (1896-1898).
En principe, tous les revolvers M.1895 fournis par NAGANT avaient un mécanisme en single action : ils étaient destinés aux hommes de troupe de diverses unités.
Les poinçons
la lettre */B sur le cadre, le canon le barillet et le percuteur : poinçon d’inspection d’un contrôleur d’usine NAGANT.
la lettre */B et la marque du Perron de Liège comme preuve d’inspection à droite sur le cadre, entre barillet et canon.
les lettres*/B et couronne/R marque du canon rayé sur le canon, côté droit.
la lettre*/B et le poinçon ELG /* dans un ovale couronné. marque d’acceptation après 1893 sur la tranche arrière du barillet.
la lettre */B et la marque du Perron de Liège sur chien, côté gauche.
Comme signe distinctif des M.1895 du contrat russe, il y a une lettre N (script) comme marque finale d’inspection par NAGANT sur le cadre à droite, devant le barillet, et sur certaines pièces principales.
Comme marques russes, il y a la marque de la commission de réception, un aigle bicéphale/II (cadre à droite, au dessus de la poignée) et encore le poinçon K couché (Качество съемки) comme preuve de précision de l’arme. Ces modèles portent les numéros de série complets sur pratiquement tous les éléments principaux de l’arme.
Tous les M.1895 portent toujours la marque du constructeur sur le cadre, côté gauche. Dans le cas des modèles du contrat russe, il s’agit de L. NAGANT Breveté, surmonté de la date de fabrication (1896-1897 ou 1898) ; les numéros de série, dans ce cas précis le numéro doivent être entre 1 et 20.000.
Compte tenu de ce qui précède, le revolver numéro 15013 ci-après est un des rares exemplaires M.1895 du contrat russe qui existe encore . Il est vrai que les marques russes ont disparus. Ce qui n’est pourtant pas étonnant vu leur longs services. Il n’est pas exclu que les marques russes furent enlevés quand ces revolvers, introduits pendant l’ère du tsar, restaient en service après la révolution de 1917, ou que certaines marques aient disparu lors de polissages successifs.
Mat
Chien à l'abattu, barillet en arrière
Chien relevé, barillet en avant (Gas seal)
Les M.1895 civils
Parallèlement à la production des revolvers M.1895 qui faisaient l’objet du contrat avec le Gouvernement de Russie, les Etablissements NAGANT fabriquaient, pendant la même période (principalement à partir de 1898) des revolvers pour le marché civil. Leur nombre est estimé à quelque 50.000 exemplaires.
Les officiers russes, qui devaient se procurer leurs revolvers à leurs propres frais, avaient la possibilité d’acheter des M.1895 civils de NAGANT. Ces armes avaient tous un mécanisme double action, technique imposée pour les officiers.
Ces M.1895 portés par les officiers n’étaient pas pourvu d’un marquage spécifique, de sorte qu’il est actuellement (pratiquement) impossible de reconnaître un revolver NAGANT d’officier russe.
Les marquages des M.1895 NAGANT civils sont, à quelques détails près, les mêmes que ceux du contrat russe. Les numéros de série ne figurent pas sur beaucoup de pièces, et il y a une marque supplémentaire «lion/P V» (épreuve poudre sans fumée) sur le canon, à droite.
Approximativement sur les 20.000 premières exemplaires, la numéro de série (cadre à gauche) est précédé d’une lettre «E» majuscule, non encore identifiée. Certains collectionneurs américains y voient une indication pour «Export», personnellement j’y vois plutôt un paraphe (E/C, C/E par exemple) comme marque de contrôle ou de réception.
Mat
Différences entre les deux revolvers
Simple action
Double action
Et le voila avec le nouveau mentonnet fabriqué par Marcel