Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation. 1800 - 1950".

Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS

Léopold ANCION-MARX

Voici un petit revolver d’origine liégeoise en calibre 8 mm. Il est basé sur l’architecture des revolvers Bull Dog et RIC, système inventé au milieu du 19ème siècle par l’anglais Webley à Birmingham.

Cependant ces revolvers étaient conçus pour des munitions à poudre noire (en général .450, .442, .380 ou .320), alors que celui-ci accommode la poudre sans fumée.

En effet, l’invention de cet explosif moderne par Paul Vieille en 1884 fit tomber la poudre noire en désuétude. Dès 1886, l’armée française l’utilise dans le fusil Lebel, avant une généralisation internationale.

Dans le domaine des armes de poing, le revolver d’ordonnance français modèle 1892 bénéficia d’une munition de 8 mm à poudre vive. Les fabricants d’armes pour le marché civil se tournèrent donc rapidement vers l’adaptation de petits revolvers pour ces munitions modernes.

Par exemple, le catalogue Manufrance proposa au début du 20ème siècle une déclinaison de revolvers dit « renforcés » en calibre 8 mm («L’Agent», «Le Municipal», etc), destinés aux civils mais aussi en tant qu’armes de « back-up » pour les professionnels (militaires et forces de l’ordre) déjà munis d’un revolver d’ordonnance.

L’exemplaire examiné ici possède une finition bronzée. Il est muni d’un canon octogonal et d’une poignée carrée avec un anneau de calotte. Le barillet comporte 5 chambres. De façon plus inhabituelle pour ce type d’arme de poche, il est doté d’un système de sûreté sur le côté droit de la carcasse. Celui-ci consiste en une vis-poussoir de sécurité qui permet de faire tourner uniquement le barillet en actionnant la détente sans provoquer la percussion, ou de bloquer la détente si le marteau est armé. Ce dispositif rappelle le système Abadie.

Tout indique une arme simple, de bonne qualité, fiable et bien conservée.

Marquages :

ELG en ovale sous couronne : poinçon d’épreuve de Liège postérieur à 1893.

« Acier fondu », sur la bande du canon.

Chiffre 6 (ou 9 selon sens de lecture), arrière du barillet.

R sous couronne, côté droit du canon : marque de vérification des armes de poing à canon rayé, en vigueur de 1894 à 1968.

AC sous étoile, côté droit du canon et carcasse, arrière du barillet : poinçon du contrôleur, postérieur à 1877.

TL, EN et PW sous les plaquettes : marques de sous-traitants ?

Initiales LAM côté gauche de la carcasse : initiales du fabricant Léopold Ancion MARX, inscrit au banc d’épreuve de 1890 à 1979 et bien répertorié sur le site.

En conclusion il s’agit d’un revolver en calibre 8 mm en 5 coups, basé sur l’architecture du système RIC et produit par la firme liégeoise de Léopold Ancion Marx postérieurement à 1894 selon l’examen des poinçons.

Chris, HPH

Ancion Marx Bull dog

Petit revolver type Bull-Dog, à percussion centrale, 6 coups calibre .320 de la Manufacture d’Armes L. Ancion-Marx  LAM (fondée en 1890), poignée type Smith & Wesson, plaquettes en gutta percha, sûreté axiale, finition noire, sans sous garde (pontet) . Fabrication : entre 1897 et 1920

Ce modèle existait (Prix vers 1910) en finition noire ou nickelée, dans les calibres .320 (7,90 FB) et .380 (8,25 FB), avec ou sans sûreté axiale (supplément de prix 0,60 frs), avec ou sans gravure (supplément de prix 0,50 FB) ; le .380 vendu avec ou sans (à la demande) pontet.

 

Une firme française fabrique le nécessaire pour recharger ce type de munition

Regardez ici : H & C Collection

 

            

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