Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation. 1800 - 1950".

Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS

Fabrique Générale d’Armes à Feu Joseph BERTRAND

Un superbe et imposant fusil de chasse à deux canons juxtaposés. Le système de percussion est de type « hammerless », avec clé de brisure « top lever ». Les parties métalliques sont artistiquement gravées en rinceaux (motifs floraux). La crosse et la longuesse, finement quadrillées, proviennent d’une essence luxueuse. Il est doté d’un bouton marqué de la lettre S, permettant d’actionner une sûreté. Le système est quasi certainement un Anson & Deeley des plus classiques. Il s’agit à l’évidence d’un objet de haute qualité. Un membre du groupe fait remarquer l’épaisseur des parois du canon, suggérant que l’arme est apte à subir d’importantes pressions...

Marquages, Poinçons :

L’arme est constellée de marquages. Outre ceux non identifiés, on distingue :

ELG sur étoile dans un ovale sous couronne : poinçon du banc d’épreuves en vigueur à partir de 1893.

Perron liégeois : inspection, en usage de 1853 à nos jours.

X et AV sous étoile : contremarques de contrôleurs, en usage à partir du 27 janvier 1877.

PV sous lion dressé : épreuve à la poudre sans fumée en usage depuis 1898 (en fait depuis 1903).

T sous lion dressé : épreuve à la poudre de chasse pyroxylée baptisée T, commercialisée à partir de 1899.

EL en cursives anglaises : poinçon de Liège pour les épreuves provisoires à la poudre noire, en usage de 1852 à nos jours.

NW dans une ellipse.

17,7 et 18,4 : canons chokés.

Inscriptions V, F dans un cercle.

Plusieurs nombres : 9160, 6767, 6014, 32. Numérotation de l’arme ? Des éléments de l’arme ?

12 C dans un losange vertical : calibre 12 (de 1898 à 1924).

D=70 m/m : longueur de la chambre en mm après épreuve facultative à la poudre sans fumée. En usage de 1892 à 1924.

P 1KG 228.9 : poids du canon pouvant tirer des poudres sans fumée. En usage de 1898 à 1968.

CAP et Compound steel : marquages du fabricant de canons Joseph Cap.

JB entrelacés : Les deux marques (JB entrelacés) frappés sur l’arme appartiennent à la Fabrique Générale d’Armes à Feu Joseph BERTRAND rue de Bassenge, 39 à LIEGE puis à partir de 1924 rue Etienne Soubre, 3 à Liège.

En conclusion, ce beau fusil de chasse liégeois en calibre 12 provient des ateliers de Joseph Bertrand. N’ayant pas pu déceler de lettre annale, on peut assumer qu’il fut produit avant 1922.  D’autres marquages (T sous lion dressé, calibre dans un losange, poids du canon) indiquent une fabrication postérieure à 1898).

Chris, HPH, GP, Alain, Marcel, PHL

Fabrique Générale d’Armes à Feu Joseph BERTRAND

L’arme

Il s’agit d’un revolver dit « Bull-dog » à percussion centrale et cadre fermé.

Le canon rayé est rond avec guidon en demi-lune.

Le barillet est cannelé et comporte 6 chambres, le calibre n’a pas été communiqué.

La platine est à chien rebondissant.

La baguette pivote sur un axe et doit être introduite tour à tour dans les chambres pour en extraire les douilles.

La détente sous pontet ovale est incurvée et lisse.

Les plaquettes ne me semblent pas d’origine ni leur système de fixation centrale.

La face gauche de la carcasse comporte une sûreté dite « Mauser ».

Les poinçons

L’arme porte les poinçons du banc d’épreuves de Liège, à savoir :

ELG sur étoile dans un ovale couronné : acceptation définitive post 1893.

AH accolés et étoilés : contremarque du contrôleur post 1877.

R couronné ; canon rayé, en usage de 1894 à 1968.

Les marques

Les deux marques (JB entrelacés) frappés sur l’arme appartiennent à la Fabrique Générale d’Armes à Feu Joseph BERTRAND rue de Bassenge, 39 à LIEGE puis à partir de 1924 rue Etienne Soubre, 3 à Liège.

1218 : il s’agit d’un numéro de série.

C couronné sur le barillet est une marque inconnue résistant depuis longtemps à l’identification. D’aucuns pensent qu’il s’agirait d’une marque de fonderie mais rien n’est moins sûr. Avis aux érudits !

GG

Bertrand Joseph

Rue de Bassenge, 39 – Liège

Continental (autre nom du "Le rapide")/ Le rapide/Le novo/Lincoln/ Velodog

1890-1914

 BERTRAND par Hogg

Une des entreprises privées Belge qui fabriqua les armes du plus bel aspect. Bertrand fabriqua des pistolets automatiques, mais l’occupation de Liège par les Allemands en 1914 obligea la fabrique à fermer définitivement ses portes.

Continental. Nom utilisé également par d’autres constructeurs. C’était le pistolet automatique Bertrand le plus important, un 6,35 mm à culasse non calée qui se différenciait légèrement de son prédécesseur, le modèle „Le Rapide“. Le canon est fondu en un seul bloc avec la carcasse, tandis que le verrouillage de la culasse est séparé et commandé par un ressort récupérateur inséré dans un cylindre au-dessus du canon. Le pistolet porte la marque „Continental“ sur la glissière, mais les poignées sont celles du modèle „Le Rapide“

Le Novo

Lincoln. C’étaient des pistolets sans aucune caractéristiques particulières de calibre 6,35 mm ou .320, du type „Velo-Dog“, très semblables par leur aspect à des produits similaires fournis par de nombreux autres constructeurs belges (qui utilisaient souvent les même noms) seul le monogramme „JB“ de Bertrand reproduit sur les poignées permettait de les identifier.

Le Rapide. Calibre 6,35 mm, presque identique au „Continental“ évoqué plus haut, à part quelques modifications concernant le montage de la détente. La glissière est marquée „Manre Grl d’Armes et Munitions Cal. Browning 6,35 Le Rapide“, tandis que les poignées portent l’impression „Le Rapide“ et le monogramme „JB“.

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