Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.

1800 - 1950".

Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS

Godefroid A.

Nous sommes en présence d’un beau fusil de chasse de type « Drilling », doté de chiens externes, avec clé de brisure « top lever ». Les Drillings ("Drilling" étant l'allemand pour "triplet") se composent normalement de deux canons à alésage lisse assortis et d'un canon rayé (allemand : Normaldrilling, Drilling courant), mais peuvent couvrir une gamme beaucoup plus large de formes et de configurations de canons. Étant donné que les Drillings étaient généralement conçus par de petits fabricants, chacun d’entre eux choisissait la disposition qu'il préférait ou s'adaptait à la disposition commandée par le client. La disposition la plus courante était 2 canons lisses côte à côte avec un canon rayé à percussion centrale en dessous, qui servait à donner le « coup de grâce » au gibier blessé.

L’arme présente quelques particularités par rapport à la plupart de ses congénères : les trois canons semblent tous destinés à des cartouches à plombs, calibre 12 en l’occurrence. On voit deux chiens et deux queues de détente pour les canons supérieurs gauche et droite, mais les photos fournies ne permettent pas d’identifier le mécanisme de percussion du canon inférieur. Serait-ce en agissant sur l’espèce de sûreté en forme de poussoir derrière les chiens,  où l’on voit notamment un 3 ?

Marquages, poinçons:

L’arme porte les poinçons réglementaires du banc d’épreuves de Liège, à savoir :

ELG sur étoile dans un ovale couronné : acceptation post 1893.

Perron : inspection post 1853.

X et S sous étoile : contremarques des contrôleurs post 1877.

12 C dans un losange : calibre, en usage de 1898 à 1924.

EL en lettres cursives : épreuve provisoire en usage de 1852 à nos jours.

P 1K923,4 : poids du canon pouvant tirer des poudres sans fumée (armes lisses), en usage de 1892 à 1924.

D= 70mm/20,6 : Longueur de la chambre en mm et diamètre en mm après épreuve facultative à la poudre sans fumée. En usage de 1892 à 1924.

Choke 18,4/17.3 : canons chokés. En usage de 1910 à 1924 (période de fabrication).

Max 2 GR 13 poudre et 31 GR 50 PLOMBS : charges pour poudre sans fumée.

La marque A. GODEFROID Fabricant d’armes à Liège rue de l’Université, 7 est bien entendu celle du fabricant de l’arme. Il s’agit d’une entreprise inscrite au banc d’épreuves de Liège de 1898 à 1913, voir sur le site :

https://www.littlegun.be/arme%20belge/artisans%20identifies%20g/a%20godefroid%20a%20fr.htm

La période de production s’arrête à 1913, l’arme a donc été construite entre 1910 et 1913.

Chris, HPH, GP

Godefroid A.

L’arme

Interprétation européenne du S&W n°1 3nd issue en calibre 22 rf, baptisé BISMARCK, marqué PATENT sur un côté du canon et d'initiales sur le corps de la crosse

Les poinçons

Le poinçon G couronné est frappé sur le barillet et sur la console et me semble être la contremarque du contrôleur du banc d’épreuves de Liège, en usage de 1853 à 1877.

Je n’ai pas trouvé le poinçon d’acceptation définitive « ELG sur étoile dans un ovale »

En usage de 1846 à 1893, peut-être est-il sur la face interne du barillet.

Les marquages

La marque représentant un ovale vertical contenant une couronne et deux lettres qui pourrait être JL mais sans certitude, « pourrait être » celle de GODEFROID A. fabricant d’armes, inscrit au banc d’épreuves de Liège de 1898 à 1913. (Voir le dessin en annexe).

Et les dates me direz-vous, elles ne correspondent pas ! C’est vrai. Le Qui est Qui nous dit que la fabrique d’armes de GODEFROID A. provient de la scission en deux parties de la fabrique paternelle (GODEFROID N. 1855/1885).

C’est malheureusement la seule marque pouvant correspondre à la vôtre et trouvée dans le fichier des marques.

La marque BISMARK PATEND me parait anachronique et ne correspond à rien de connu !

Peut-être s’agit-il d’un ajout tardif d’un revendeur ?

GG

A. Godefroid

Il s’agit d’un fusil de chasse double, les canons en damas de calibre 16 sont lisses et juxtaposés.

Ils sont également chokés. Les platines rondes sont à chiens extérieurs avec clé top lever.

La crosse en bois de noyer est façonnée à l’anglaise.

Les parties métalliques sont finement gravées à l’anglaise également.

L’arme porte les poinçons réglementaires du banc d’épreuves de Liège, à savoir :

ELG sur étoile dans un ovale couronné : acceptation post 1893.

Perron : inspection post 1853.

N et S sous étoile : contremarques des contrôleurs post 1877.

16 C dans un losange : calibre, en usage de 1898 à 1924.

EL en lettres cursives : épreuve provisoire en usage de 1852 à nos jours.

P 1K429, 1 : poids du canon pouvant tirer des poudres sans fumée (armes lisses), en usage de 1892 à 1924

D = 65mm/18.7 et D= 70mm/18.7 : Longueur de la chambre en mm et diamètre en mm après épreuve facultative à la poudre sans fumée. En usage de 1892 à 1924.

Choke 16.4/17.0 et Choke 16.6/17.0 : canons chokés : calibre en mm à 22 cm de la culasse et à la bouche. En usage de 1910 à 1924 (période de fabrication).

La marque A.GODEFROID Fabricant d’armes à Liège rue de l’Université, 7 est bien entendu celle du fabricant de l’arme. Il s’agit d’une entreprise inscrite au banc d’épreuves de Liège de 1898 à 1913.

GG

Merci à Jean Michel R. pour les superbes photos

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