Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.

1800 - 1950".

Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS

Jean Baptiste HANQUET

C’est un beau revolver appartenant à une catégorie souvent nommée "revolvers de transition". Cette appellation "Transition" s’applique au sens strict aux armes constituant le chaînon entre les poivrières et les revolvers de design moderne, à cadre fermé ou non. Par extension, on l’utilise également pour les revolvers du 19ème siècle ayant encore l’aspect des pistolets à un coup dont ils sont les descendants. Dans de nombreux pays, des armuriers développèrent ce type d’armes de poing à percussion comme Baker en Grande-Bretagne, Maynard aux USA, Devisme en France. On retrouve une ligne générale similaire dans leurs produits, ainsi que dans l’exemplaire rencontré ici, même si chaque armurier développait ses propres innovations (percussion interne chez Devisme par exemple). Bien entendu, les artisans de Liège s’intéressèrent également à ces produits.

Le revolver présenté ici dispose de caractéristiques qui en font un objet de luxe : canon octogonal, chien décalé, belle plaquettes finement quadrillées probablement en noyer, carcasse gravée, bouclier protégeant les amorces, chambres numérotées, calibre 44 (10,8mm).

Le fabricant de l’objet est aisément identifié grâce à plusieurs références sur l’arme (voir ci-dessous la partie « marquages ») : il s’agit de Jean Baptiste Hanquet, artisan bien identifié sur le site.

En 1853 il déposa un brevet belge pour un système de pistolet, qui pourrait correspondre au revolver examiné ici. Sa société a été inscrite au banc d’épreuves de Liège entre 1796 et 1872, ce qui est également en accord avec la période de fabrication de ce revolver, vers 1853-1855 selon le site suivant (qui indique également le calibre, les dimensions et caractéristiques) :

https://www.pistol3d.com/revolver_hanquet/hanquet.html

Marquages :

Ovale ELG sur étoile, barillet, correspondant au poinçon d’épreuve de Liège en vigueur du 8 septembre 1846 au 11 juillet 1893

GM sous couronne, sous le canon, non identifié avec certitude : peut-être les initiales de l’artisan ayant fourni le canon (GM pour Guillaume Mariette?).

155 (numéro de série probablement), sous le canon

V sous couronne, côté gauche canon et barillet, poinçon de contrôle en vigueur du 30 décembre 1853 au 26 janvier 1877

Signatures du fabricant : Hanquet breveté (côté gauche canon), Manufed by J B Hanquet Liège (pan supérieur canon), Hanquet (bouclier des amorces)

Lepage Frères Paris 12 rue d’Enghien, revendeur de l’arme

Il s’agit donc d’un revolver à percussion dit « de transition », calibre 44, conçu, breveté et fabriqué à Liège par Jean Baptiste Hanquet entre 1853 et 1855, pour être revendu à Paris par la Société Lepage Frères.

Remarque :

Une étonnante version de ce revolver est connue, présentée en coffret avec deux canons interchangeables de longueurs différentes ainsi que d’une crosse amovible,

 permettant au choix du propriétaire de disposer d’un revolver ou d’une petite carabine à partir de la même carcasse.

Chris, HPH

Jean Baptiste HANQUET

Fabriqué par J.B. HANQUET de Liège

Également marqué : LEPAGE Frères a paris 12 rue d enghien (Probablement le revendeur)

Jean Baptiste HANQUET

Un revolver à broche de la maison JB Hanquet à Liège.

On trouve le classique ELG sur étoile dans un ovale, acceptation entre 1846 et 1893.

Ainsi que la lettre N sous couronne qui est la marque du contrôleur : valable du 30 décembre 1853 au 26 janvier 1877.

Il y a aussi ce qui semble être un V entre deux chambres du barillet, mais la photo n’est pas suffisamment nette.

La société J.B. Hanquet a été inscrite au Banc d’Epreuves de Liège entre 1796 et 1872, ce qui correspond parfaitement à la période de fabrication de ce revolver, vers les années 1860.

Il mérite en tout cas certainement un nettoyage pour enlever la rouille !

GP

Jean Baptiste Hanquet

Il s’agit d’une copie belge d’un revolver COLT Navy 1851.

Cette arme est arrivée sur le marché européen lors de l’exposition de Londres en 1851.

Elle eu un tel succès que Samuel COLT installa une fabrique en Angleterre dès 1853.

Cette fabrique ne pouvait couvrir à elle seules toutes les demandes et COLT fut obligé pour protéger ses brevets en Belgique, d’accorder des licences de fabrications à plusieurs industriels liégeois.

Très vite l’apparition de véritables copies ne se fit pas attendre.

Il faut remonter à l’époque de la guerre civile américaine, les états du sud coupés de leurs approvisionnements développèrent difficilement une production locale loin d’égaler les originaux.

Dans un même temps, plusieurs fabricants belges tentèrent de placer leurs armes auprès des belligérants et plusieurs milliers de faux Colt furent utilisés dans les deux camps.

Les marquages sur ces armes étaient fantaisistes et imitaient de près ou de loin les marquages de la firme COLT

La présente arme présente sur le pan supérieur du canon un marquage peu lisible mais faisant référence à COLT et NEW-YORK

(Si cette marque est ADRESS COL. SAM COLT NEW-YORK CITY il s’agit alors d’une marque utilisée par Jean Baptiste HANQUET armurier à Liège)

Les deux flèches croisées entourées des lettres (si bien lu ?) J.N.C. qui ne correspondent à aucun des fabricants liégeois.

Le barillet porte la mention COLTS PATENT T1137 également fantaisiste.

Le numéro 1510137 se veut être un numéro de série qui est vraisemblablement tout aussi fantaisiste que le reste.

Les seuls poinçons réels sont ceux du banc d’épreuves de Liège, à savoir :

ELG étoilé dans un ovale : acceptation définitive, en usage de 1846 à 1893.

Z étoilé : contremarque du contrôleur post 1877.

Cette arme a donc été fabriquée entre 1877 et 1893.

GG

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