Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.

1800 - 1950".

Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS

Marcel JAMIN

Il s’agit d’un revolver de calibre 9 mm dont la structure et la ligne sont typiques d’une production postérieure aux années 1880. En effet, son allure générale évoque les revolvers réglementaires portugais 1886 (système Abadie fabriqués par L. Soleil à Liège), ainsi que les revolvers d’ordonnance suisses 1882 inventés par Rudolf Schmidt.

Pour des exemples de revolvers système Abadie, voir par exemple sur le site Léon Soleil et Léonard Soleil.

Cependant l’arme dérive directement de l’architecture des revolvers Webley RIC conçus à la fin des années 1860, avec la baguette d’extraction traversant l’axe du barillet.

Voir des revolvers Webley RIC sur le site.

Après la généralisation de la poudre sans fumée inventée par Paul Vieille au milieu des années 1880, de nombreux armuriers développèrent des variantes du revolver RIC éprouvées pour celle-ci, comme par exemple les modèles dits « renforcés » comme le « Municipal » ou l’« Agent » de Manufrance.

Le revolver examiné ici présente quelques caractéristiques notables, telles que son barillet flûté en ovales et muni de drageoirs, son anneau de calotte et son guidon monté sur un anneau vissant amovible (permettant après dépose de visser un accessoire tel qu’un silencieux ou un lance-fusées ?). On peut aussi noter son système de blocage de la baguette par une petit lame faisant ressort et le montage inhabituel de la portière de chargement. L’ensemble de ces observations conduit à y voir une arme de bonne qualité, simple, fiable et bien conçue. Un bon outil, complet, fidèle et sans fioritures...

Marquages :

Face avant barillet : 38 (numéro de série?).

Face arrière barillet : ELG sur étoile dans un ovale couronné : poinçon d’épreuve de Liège postérieur à 1893.

Y sous étoile : poinçon du contrôleur postérieur à 1877.

L sous couronne : marque non identifiée avec certitude, il pourrait s’agir d’une marque de fonderie ? Les fondeurs pouvaient avoir leurs marquages spécifiques et fournir le même type de carcasse, canon ou barillet à différents fabricants).

PV sous lion dressé : poinçon d’épreuve à la poudre sans fumée, postérieur à 1898.

Côté droit carcasse devant le barillet : Y sous étoile et PV sous lion dressé, voir ci-dessus.

Intérieur poignée côté droit : VW ou NW (?), marquage non identifié.

Intérieur poignée côté gauche :

JM ou JT ou JA (?) Bté (pour breveté).

MJ dans un losange : marquage du fabricant Marcel Jamin, quai Saint Léonard, 41 à Liège qui fut inscrit aux registres des fabricants du banc d’épreuves de Liège de 1910 à 1933, déjà répertorié sur le site.

Il s’agit donc d’un revolver liégeois, de calibre 9 mm, conçu sur la base des revolvers RIC de Webley mais bénéficiant d’une ligne modernisée et de plusieurs améliorations dont son aptitude à la poudre vive. Les poinçons indiquent un production tardive pour ce type d’armes, probablement au début du 20ème siècle. Le marquage MJ en losange invite à penser que le fabricant en fut Marcel Jamin.

Chris, HPH, Alain, Marcel

Marcel JAMIN

Ce grand fusil de chasse possède un long canon octogonal, ce qui n’est pas si fréquent pour ce type d’armes. Le fusil se déverrouille grâce à un levier bien dimensionné (ouverture de type Lefaucheux) situé sous la longuesse. La crosse partiellement quadrillée est de type pistolet. C’est une arme sans ostentation, clairement conçue comme un outil dont on attend prioritairement son aptitude à remplir sa fonction.

Marquages :

Chiffre 3, probablement numéro de série et aide au montage.

Perron, poinçon de l’inspecteur du B.E. (valable du 16.06.1853 à nos jours).

ELG sur étoile en ovale couronné, banc d’épreuve postérieur à 1893.

q sous étoile, poinçon de contrôle à partir du 27 janvier 1877.

12 sur C dans losange vertical, calibre, utilisé entre 1898 et 1924.

Le fabricant de l’arme a déposé sa signature sur la platine, il s’agit de l’armurier liégeois Marcel Jamin.

En résumé, ce fusil en calibre 12 provient de la production de Marcel Jamin à Liège. L’analyse des poinçons indique une fabrication comprise entre 1898 et 1921 (en effet, l’absence de lettre annale exclut que l’arme soit postérieure à 1922).

Chris

Marcel JAMIN

Il s’agit effectivement me semble-t-il, d’un revolver dérivé du NAGANT.

Sans l’avoir manipulé, je pense qu’il est doté d’une portière ABADIE.

Le canon est à 8 pans et le barillet cannelé à six coups.

Le possible calibre 8 mm dont parle le propriétaire pourrait être du 7,62 NAGANT !

L’alimentation se pratique par la portière placée sur le flanc droit et s’abaissant grâce à l’action d’un ressort externe.

La baguette pivote sur un axe pour venir enlever dans les chambres, les douilles éventuellement gonflées par le tir.

La poignée est constituée de deux plaquettes de noyer finement quadrillées et reliées par une vis traversante et deux rosettes. Elle se termine par un anneau de calotte.

L’arme porte les poinçons du banc d’épreuves de Liège, à savoir :

ELG étoilé dans un ovale couronné : acceptation post 1893.

C étoilé : contremarque du contrôleur post 1877.

R couronné : canon rayé, en usage de 1894 à nos jours.

Elle porte également différentes marques de « fabrique » soit :

M.J. dans un losange couché est la marque de JAMIN Marcel, fabricant d’armes à Liège quai Saint Léonard, n° 41. Il était inscrit au banc d’épreuves de 1910 à 1933.Il prenait la succession de DEFIZE Félix (1906/1910).

J.I. Bté : est la marque inconnue de l’inventeur de l’un ou l’autre système figurant sur l’arme.

Je n’ai malheureusement pas pu l’identifier.

Les armuriers avec l’initiale patronymique "I" ne sont pourtant pas nombreux.

NW : il s’agit très vraisemblablement d’une marque d’armurier sous-traitant inconnu. Vous savez que ceux-ci étaient très nombreux et peu d’entre eux ont laissé une trace écrite.

L couronné sur la face arrière du barillet n’appartient pas au banc d’épreuves et jusqu’à ce jour cette marque souvent rencontrée n’a pu être identifiée avec certitude. Nous pensons qu’elle appartient à la fonderie (Herstal ?) qui a produit ce barillet.

GG

Marcel JAMIN

Cette arme porte tous les poinçons classiques du banc d’épreuve de Liège :

ELG étoilé dans un ovale couronné : acceptation post 1893.

Perron : inspection post 1853.

E * : contremarque du contrôleur post 1877.

EL en lettres cursives : épreuve provisoire, en usage de 1852 à nos jours.

CHOKE 16.3 / ???? : canons chokés : calibre en mm à 22 cm de la culasse et à la bouche. En usage de 1898 à 1910.

 Marque "LIEGE – BELGIQUE" : Sans commentaire !!

Marque "JF" : Fabricant des canons Jean FALLA.

Fabricant de l’arme.

Le fabricant en est JAMIN Marcel, quai Saint Léonard, 41 à Liège qui fut inscrit aux registres des fabricants du banc d’épreuves de Liège de 1910 à 1933.

Nous pensons que sa spécialité fut l’arme de chasse.

La marque MJ dans un losange appartient à cet artisan.

Date de fabrication : le marquage CHOKE 16.3 a existé jusqu’en 1910 et JAMIN a commencé son inscription au banc d’épreuve cette année-là. Il est donc fort probable que c’est une des toutes premières armes qu’il a présentée à l’épreuve.

GG et Alain

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