Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.

1800 - 1950".

Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS

LEPAGE Frères (Peut-être)

Ce revolver assez peu courant, en calibre 9 mm Gasser et fabriqué en Belgique, est un modèle de type Gasser Kropatschek M1876 d’officier, sans doute ici destiné au marché civil ou encore comme arme personnelle pour un officier austro-hongrois. Pour une description du revolver originel, voir :

http://www.hungariae.com/Gass76.htm

C’est une variante en moyen calibre du revolver Gasser 1870, ce dernier ayant été conçu comme arme réglementaire pour la cavalerie austro-hongroise. Le modèle 1870, plus imposant et massif que le 1876, chambre le 11 mm Gasser. Cette arme donnera naissance à la fameuse lignée des revolvers Gasser Monténégrins. Pour davantage de détails, voir :

http://www.hungariae.com/Gass70.htm

http://www.armeetpassion.com/gasser1870.html

Le revolver étudié ici comporte toutes les caractéristiques du Gasser M1876 : poignée ronde avec anneau de calotte, cadre ouvert d’inspiration Lefaucheux, busc marqué, baguette d’extraction tenue par une lame fixée par une vis papillon.

Marquages :

Carcasse sous plaquette :       Chiffre 5 et signes indéchiffrables

Chiffre romain IV (interprétation plus vraisemblable que lettres majuscules I et V)

Initiales LF entre deux étoiles en ovale, sigle du fabricant (voir plus bas)

Arrière barillet :

ELG sur étoile en ovale, banc d’épreuve du 8 septembre 1846 au 11 juillet 1893

H sous étoile, poinçon de contrôle, à partir du 27 janvier 1877

Carcasse côté droit : Nombre 1561 (sous réserve car la photo n’est pas assez nette pour une certitude), numéro de série ?

Les initiales LF désignent sans aucun doute le fabricant du revolver. Cependant leur présentation entre deux étoiles dans un ovale est inédite, ce qui interdit toute identification certaine. Les artisans ayant utilisé ces initiales sont peu nombreux :

Lambert Fabry

Eugène Lefaucheux qui signait généralement ses armes belges par EL sous couronne, mais parfois également par LF sous un pistolet brisé à l’instar de ses armes françaises.

Lepage Frères, firme ayant signé ses productions soit par l’indication entière du nom soit par les initiales LF sous lion dressé dans un blason.

Il est impossible de trancher de manière absolue, d’autant plus qu’un artisan méconnu aurait pu produire cette arme. Néanmoins la probabilité que la firme Lepage Frères ait testé ce logo avant d’opter finalement pour le blason avec lion dressé est séduisante.

En conclusion, ce revolver est un  Gasser Kropatschek M1876 d’officier fabriqué en Belgique par une firme non déterminée avec certitude mais qui pourrait être Lepage Frères. L’analyse des marquages indique une production située entre 1877 et 1893, intervalle de temps pleinement compatible avec le millésime du modèle.

Chris, HPH, Alain

Lepage Frères

Un Revolver Bull Dog de Lepage Frères

 Inscrite au banc d'épreuve des armes à feu de Liège de 1857 à 1868, la société Lepage Frères est l’une des appellations successives de la constellation des armuriers Lepage, dont l’historique est relaté sur le site.

 

Fabricants d’armes à Liège, et disposant d’un magasin de vente rue d’Enghien à Paris, ils déposent leur logo constitué d’un écusson incluant les lettres L.F. et un lion stylisé.

 

 

 

La signature Lepage Frères se retrouve sur de nombreuses armes de bonne facture, comme des fusils de chasse et des revolvers à broche ou à système.

Plus rarement se trouvent des revolvers Bull Dogs de cette fabrique. Un bon exemple est représenté ci-dessous.

Le revolver Bull Dog en question présente les caractéristiques usuelles des productions liégeoises, mais avec la particularité de disposer d’un canon de 3 pouces, dimension supérieure à celle des British Bull Dogs classiques qui sont généralement dotés d’un canon de 2,5 pouces. On remarque également que le guidon est situé en retrait de sa position normale à l’embouchure du canon. Cette longueur de canon se rencontre occasionnellement, ainsi que de plus importantes, car elle permettait de contourner les lois d’importation dans certains pays qui ne toléraient pas l’entrée d’armes de poing trop courtes. Après réception, il suffisait au propriétaire de scier le canon à la longueur voulue… Cette situation explique que l’on voit de temps en temps des revolvers Bull Dogs à canon long disposant d’un guidon placé en son milieu.

 Jean-Christophe Plaquevent 

 

LEPAGE Frères

LEPAGE Frères

Il s’agit d’un revolver à (me semble-t’ il ?) percussion annulaire. Le chargement se pratique par la portière arrière droite avec des cartouches à percussion annulaire et portant la marque B ( ?)

L’arme porte une gravure représentant du feuillage et des oiseaux. Les crossettes en bois ( ?) sont sculptées de feuillage et se terminent par un anneau et sans vis-pivot. La détente est courbe dans un pontet ovale. La baguette sous le canon est maintenue par un petit tube métallique dans lequel elle est glissée et est fixée par une petite vis. Le canon (calibre ?) est rond et est surmonté par une bande rectangulaire avec guidon et cran de mire.

L’arme porte les poinçons réglementaires du banc d’épreuves de Liège, soit

ELG* dans un ovale vertical : acceptation définitive, en usage de 1846 à 1893.

R couronné : contremarque du contrôleur, en usage de 1853 à 1877.

Cette pièce porte également les marques suivantes :

232 : numérotation de l’arme.

LF : pourrait être Lepage Frères !

Inscrits au banc d'épreuve des armes à feu de Liège de 1857 à 1868, donc possible !!

Le logo "LF" se trouve sur des factures de Lepage (voir factures jointes)

GG

LEPAGE Frères

Il s’agit à n’en pas douter d’un revolver de type Alexandre Fagnus, armurier liégeois ayant breveté cette arme. Il semble ici que l’arme ait été fabriqué pour ou par Lepage Frères à Paris comme indiqué sur la carcasse. La marque "Caststeel" signifie qu’il s’agit d’acier fondu !

L’arme semble ne porter qu’un poinçon d’épreuves liégeoise soit ELG* dans un ovale vertical signifiant l’acceptation par le banc d’épreuves de 1846 à 1893.

Pas d’autres poinçons d’épreuves !

L’arme est marquée Lepage Frères à Paris, cette entreprise bien connue a vraisemblablement fait fabriquer l’arme à Liège sans que le nom de l’armurier liégeois, fabricant réel ne soit indiqué.

353 est vraisemblablement le numéro de série de cette pièce.

Pour plus de détails voir notre site à la page de Fagnus Alexandre !!

GG

LEPAGE Frères

Voici un revolver pour cartouches à broche de calibre non précisé qui fut de belle facture. Le canon est prolongé par une pièce se terminant en u pour assurer sa fixation au bâti par l’intermédiaire de deux vis.

Sur le canon on déchiffre (difficilement) Fabrique Lepage Frères à Paris rue d’Enghien 12.

Voir à ce propos

http://s144812367.onlinehome.fr/la-maison-lepage-freres-lepage-chauvot-successeurs  

Note personnelle de Guillaume : le dépôt semble exister avant cette date de 1856, puisque sur le canon d’un revolver modèle 1854, le LF 272 (du 2ème semestre 1855), on peut lire « Lepage frères, 12 rue d’Enghien à Paris ».

Voir le très beau site de Guillaume :

http://s144812367.onlinehome.fr/la-maison-lepage-freres-lepage-chauvot-successeurs  

Les marquages

AJ sous couronne : non identifié

EL sous couronne : la fabrique d’E. Lefaucheux située à Liège ;

ELG sur étoile dans ovale : acceptation entre 1846 et 1893 ;

G sous couronne : contremarque d’un contrôleur entre 1853 et 1877.

Je reconnais que je ne vois pas très bien le lien entre la fabrique Lepage Frères à Paris et la fabrique de Lefaucheux à Liège…

GP avec l’aide de HPH

LEPAGE Frères

Voici un revolver fabriqué par Lepage Frères sur base d’un brevet déposé par N. J Dessard fils.

Les marquages

ELG sur étoile dans ovale : acceptation entre 1846 et 1893

X sous couronne : contremarque d’un contrôleur entre 1853 et 1877

Acier fondu : le type d’acier utilisé

LF sur lion : la marque déposée par Lepage Frères (je n’ai hélas pas la date du dépôt, voir plus bas).

Il y a toutefois un "problème" puisque selon le "Qui est qui de l’armurerie liégeoise", Lepage Frères a été inscrit au banc d'épreuve entre 1857 et 1868. Or, comme on le verra ci-dessous, le brevet du revolver a été déposé en novembre 1871...

Pour compliquer le tout : Jarlier et Buigné écrivent :

"Lepage Frères Henri et Perrin : arquebusiers-fabricants à Liège 1823-1860. Furent ensuite fabricants d’armes dont le dépôt se trouvait à Paris. (…) dépôt de marque de fabrique le 24 décembre 1859" (sans préciser où le dépôt a eu lieu ; je ne sais pas non plus comment se présente cette marque, en d’autres termes s’il s’agit de celle qui figure sur le revolver).

Enfin, Stockel parle de "Charles Lepage, en activité entre 1823 et 1868, sans doute le fils de François Lepage. A travaillé avec son frère Alphonse entre 1857 et 1868 sous le nom Lepage Frères. Sans doute décédé en 1868".

NJD Breveté : voir le lien : DESSART

Il s’agit d’une application du brevet 029659 du 23 novembre 1871 déposé par Nicolas Joseph Dessard fils, actif à Herstal entre 1871 et 1873, qui figure sur la page Lepage Frères ci-dessus.

GP avec l’aide de HPH.

LEPAGE Frères

Inscrits au banc d'épreuve des armes à feu de Liège de 1857 à 1868.

Photos Littlegun

LEPAGE Frères

Revolver à percussion centrale à brisure (top break) de calibre non communiqué.

L’ensemble canon-barillet lié à la carcasse par une vis-pivot, bascule vers l’avant lorsque l’on actionne le bouton d’ouverture placé sur la gauche au sommet de la carcasse. Le basculage est destiné à faciliter le chargement/déchargement puisqu’il n’y a pas de portière. Ce basculage actionne une languette métallique visible sous la console et qui prend appui sur l’avant du pontet pour repousser l’extracteur en étoile.

Le système est à simple et double action et le chien est rebondissant. Le canon rayé est à pans avec une arête supérieure.

La crosse est constituée de deux plaquettes en os me semble-t-il car l’os jauni en vieillissant tandis que l’ivoire reste blanc. Ces plaquettes sont maintenues par une vis transversale et deux rosettes en laiton.

L’arme est couverte d’une jolie gravure de feuillage.

Les poinçons

L’arme porte à l’arrière du barillet les poinçons réglementaires du banc d’épreuves de Liège, à savoir :

ELG sur étoile dans un ovale vertical : acceptation définitive, en usage de 1846 à 1893.

H étoilé : contremarque du contrôleur post 1877.

L’arme a donc été fabriquée entre 1877 et 1893.

Les marques

NJD BTé : il s’agit de la marque du maître-armurier Nicolas Joseph DESSARD fils domicilié à Herstal rue des Aigneux, 183.

ACIER FONDU : sans commentaire.

Ecu contenant un lion dressé et les initiales LF appartient au fabricant LEPAGE Frères, voir en-tête de lettre de cette firme en annexe.

5146  Vraisemblablement un numéro de série ?

Le brevet 

Cette arme fait l’objet du brevet n° 029659 du 23.11.1871 pour un système de fermeture et d’extraction pour revolver. Voir dessin de brevet en annexe.

GG

LEPAGE Frères

Inscrits au banc d'épreuve des armes à feu de Liège de 1857 à 1868.

Photos Littlegun

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