Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation. 1800 - 1950".
Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS
Henrion, Dassy & Heuschen
Classique revolver de type CONSTABULARY liégeois aussi appelé "Revolver de facteur ", précisément à cause de la sûreté de barillet.
Il s’agit en fait d’un levier de blocage du barillet fixé sur une vis-pivot située juste au dessus de la partie avant du pontet. A l’arrière le bras se termine par un aplat frottant sur un arrêt, ce qui permet de placer le tout en position basse.
De cette manière le crochet peut entrer dans une des chambres, rendant ainsi impossible la rotation du barillet.Relevé en position haute, le crochet libère la chambre.
La présence pour le moins gênante de cette "sûreté enrayant le cylindre" ne se justifie que par le règlement des postes de l’époque obligeant un chargement à blanc pour les deux premiers coups. Il en était d’ailleurs de même pour les gardiens de prison équipés du revolver NAGANT pour gardiens de prison avec le même système.
La platine est à chien rebondissant, le canon est octogonal avec guidon en demi-lune.
Le barillet est plein (non cannelé).
La crosse comporte deux plaquettes (en noyer ?) quadrillées et réunies par une vis traversière et deux rosettes. Elle se termine par un anneau métallique.
La baguette pivote sur un axe pour l’introduction dans le barillet et l’enlèvement des douilles.
Le chargement se pratique par une portière latérale s’abaissant grâce à l’action d’un ressort interne.
L’arme porte les poinçons du banc d’épreuves de Liège suivants :
ELG étoilé dans un ovale couronné : acceptation post 1893.
R étoilé : contremarque du contrôleur post 1877.
R couronné : canon rayé, en usage de 1894 à 1968.
L couronné : marque n’appartenant pas au banc d’épreuves et que nous pensons appartenir au fondeur de barillet mais ce n’est qu’une hypothèse.
Autres marquages
H.D.H. : sur le montant de crosse, le marquage de la société HENRION, DASSY & HEUSCHEN, 8 rue des Prés à Liège (voir site)
L couronné : marque inconnue mais que nous pensons appartenir au fondeur de barillet mais ce n’est qu’une hypothèse.
2 triangles imbriqués ?? ou A à l’intérieur d’un triangle au dessus de 1535 : marque inconnue et très peu lisible, peut-être appartient-elle à HDH mais c’est la première fois qu’elle m’est signalée. La marque 1535 pourrait être un numéro de série ?
JI Breveté (si bien lu ?) : dans l’incertitude, je déclare que cette marque m’est inconnue.
GG
Je n'ai malheureusement rien de définitif en ce qui concerne le brevet.
Un certain JASPAR Jean, de Liège, (les initiales correspondent...) a déposé plusieurs brevets concernant des sûretés de revolvers dans les années 1908, 1909, 1911. Je n'ai malheureusement la copie que d'un de ces brevets, insuffisante pour obtenir une certitude.
Vous connaissez le refrain : patience !
Quant au A dans un triangle, je pense que la proposition d'une marque d'attribution à une administration devrait être la plus plausible (l'armée utilisant des cercles et des carrés).
Michel