Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.
1800 - 1950".
Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS
LORON Henri
Voici une sympathique carabine de jardin ou de salon
"à système" - en l’occurrence dite "à robinet" - comme on en voit peu, due à
Henri Calixte Loron, né à Versailles en 1843, fils de
Pierre Antoine
Loron de Liège, lui aussi armurier et
détenteur de nombreux brevets. Elle tire des 6 mm à percussion annulaire.
Le premier brevet concernant cette carabine a été déposé en Belgique le 14
janvier 1880 sous le numéro 050286, le second de perfectionnement concernant le
petit bouton d’éjection de la douille le 11 mai 1880 sous le numéro 051427. Ils
avaient été déposés en France (Saint-Etienne) quelques jours plus tôt, le 3
janvier et le 8 mai 1880 respectivement par un intermédiaire, M. Delorme.
Comme le souligne l’heureux propriétaire de cette carabine, l’idée a été reprise
par BSA pour des carabines à air comprimé au début du XXe siècle.
GP
Brevet d'invention 050286
Brevet de perfectionnement 051427
Explication de fonctionnement de la Carabine Henri Loron à robinet Révisée:
Brevet 3
Janvier 1880
Modèle
révisé du 8 mai 1880 percute en annulaire et en plus en central.
La
munition propriétaire autopropulsée LORON est remplacée par la munition
populaire à percussion annulaire.
Canon : 56 cm
Crosse :60,5 cm
Du talon jusqu'à la queue de détente : 35 cm
Culasse : 14,8 cm
Hauteur de crosse au niveau de la plaque de couche :
11,5cm
Diamètre extérieur du canon : 21 mm
Diamètre intérieur du canon : 5,6mm
Canon extérieur octogonal et intérieur lisse
Date de fabrication 1880 car en janvier 1881 Henri Loron
était en faillite et le brevet n'a pas été repris. Mais le principe du
chargement par robinet fut copié et redéposé en brevet par BSA sur son modèle
1906 Lincoln Jeffries à air comprimé, fonctionnement qui a été largement utilisé
notamment pour les carabines scolaires et autres toujours à air comprimé.
Les inscriptions sont :
Côté de droit de la carcasse : 23 qui semble être le
numéro de l'arme
Coté gauche : Hri LORON Bté S.G.D.G
Hri L
couronné sur le dessus
Aucun autre poinçon visible sans démonter le bois de
l'arme.
Pontet Nickelé
Canon bronzage noir
Mire (oreilles de Mickey)et guidon sur queue d'aronde.
Une bague en laiton enserre l'avant de la crosse et le
canon
Le dessous de la crosse sous le robinet est percé pour
éjecter une éventuelle douille récalcitrante et pour le nettoyage
Une plaque également en laiton est en renfort de la vis à
l'arrière de la carcasse.
Le canon est maintenu par une vis à l'avant sous la
crosse et une vis à l'arrière du boîtier.
Consolidé par une bague en laiton à l'avant de la crosse
et une charnière près de la vis du boîtier à l'arrière.
Le pontet est maintenu par 3 vis ( 2 à l'arrière et une à
l'avant du pontet sous le boîtier mécanique)
Le pontet, le boîtier, le levier du robinet, le talon de
crosse ont été gravés de volutes et nickelés.
La crosse possède deux plaques de cuivre décoratives qui
semblent (avec réserve ?), avoir été rajoutées ou essai du fabriquant.
Sur le côté droit de la crosse un petit ergot en laiton
vissé indique la position du robinet prêt pour le tir.
Cette carabine fonctionne avec des munitions type 6mm
flobert simples balles rondes ou double culot pointues (pas 22short ou long).
Le modèle issu du premier brevet fonctionnait lui avec
les munitions autopropulsés central fire LORON non utilisables dans ce modèle
prévu pour les munitions type Rimfire avec douilles.
L'utilisation et le chargement de la carabine
s'effectuent de la façon suivante:
·
Placer le levier du robinet en position verticale, le trou de chargement est
alors visible
·
Insérer la munition dans le trou du robinet, ogive en premier de manière à ne
voir que la partie amorce une fois inséré.
·
Faites pivoter le levier du robinet en potion horizontal, la carabine est prête
à tirer par une simple pression de la détente.
·
Une fois le tir effectué, placer le levier du robinet en position verticale,
presser l’éjecteur avec le pouce pour faire remonter (ou sauter) la douille
percutée.
Benoit S.