Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation. 1800 - 1950".
Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS
Nagant 1878
L’arme
Revolver à percussion centrale et cadre fermé, NAGANT mod. 78, d’ordonnance de l’armée belge.
La platine est en simple et double action.
Le canon à 8 pans est de calibre 9,4 mm. Il porte un guidon en demi-lune.
Le barillet à six chambres est cannelé.
Les plaquettes en bois de noyer sont quadrillées, réunies par une vis et deux rosettes à une seule oreille.
La baguette métallique coulisse dans un guide intégré par la console.
La crosse se termine par une calotte métallique et un anneau de suspension avec vis-pivot.
Les poinçons
L’arme porte les poinçons réglementaires de la Manufacture d’Armes de l’Etat, rue Saint Léonard à Liège, à savoir :
Double L entrelacés et couronnés dans un cercle : (flanc gauche) Marquage du Gouvernement belge. Les 2 L entrelacés sont le chiffre de LEOPOLD II Roi des Belges de 1865 à 1909.
EGB dans un ovale vertical : épreuve du gouvernement belge.
LH couronné dans un ovale : marque d’épreuve de la manufacture. Les initiales étaient propres à chaque contrôleur.
Marquages du fabricant
BREVET NAGANT : indique que ce modèle a été breveté par l’entreprise NAGANT.
Em. & L. NAGANT LIEGE : marquage de la firme Emilie et Léon NAGANT à Liège.
Toutes les pièces sont numérotées d’usine, dans l’ordre du démontage-remontage.
Elles portent également toutes le N° 6 qui est le numéro de série de l’arme.
GG
Les armes militaires belges de troupe étaient pourvues non seulement d’un numéro d’arme (de fabrication) mais aussi d’une lettre (une lettre par régiment) et d’un numéro au sein du régiment.
Ainsi, ton 1877 Remington Nagant doit avoir un W (la lettre attribuée à la Gendarmerie jusque dans les années 20) et un numéro.
Une carabine Terssen doit avoir un R pour le régiment des carabiniers. Un fusil Terssen (plus long que la carabine) doit avoir le V du génie, etc.
Idem donc pour les revolvers qui ont sur le côté gauche une lettre sur le bâti et un numéro, qu’on retrouve aussi sur le barillet et sur le canon.
Ce magnifique 1878 n’a qu’un numéro de fabrication, pas de numéro ni lettre régimentaires. Mais c’est bien un militaire puisqu’il a le poinçon EGB, Epreuve Gouvernement Belge.
Donc, ce n’est pas une arme de troupe. Ergo, c’est plus que vraisemblablement une arme d’officier, par exemple de la Garde civique qui, je crois mais je ne suis pas sûr, devait acheter leur armement.
Je dois avouer ne pas savoir si les revolvers Nagant d’officiers de l’Armée belge étaient ou non dotées d’un numéro régimentaire.
Oscar