Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.
1800 - 1950".
Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS
Rissack Jean-Jacques
Voici un intéressant pistolet de
Jean-Jacques
Rissack : il a très vraisemblablement été
modifié pour pouvoir tirer des cartouches à douilles comme on le lira plus loin.
Il n’y a qu’un marquage :
JJ Rissack
Breveté, et un poinçon, ELG sur étoile dans un ovale, le classique poinçon
d’acceptation utilisé jusqu’en 1893. Le canon se dévisse pour introduire la
balle/cartouche. La vis sous le canon est une sûreté : il faut la dévisser un
peu pour que le chien puisse actionner l’aiguille, devenue percuteur.
Le site littlegun a déjà largement évoqué
Jean-Jacques Rissack
On voit à la fin de cette notice une planche sortie du brevet AC5407 du 25
novembre 1850, en fait un perfectionnement du brevet AC5327 du 25 septembre de
la même année. Lequel brevet rassemblait la balle, la poudre dans l’évidement de
la balle et l’amorce (soit l’ancêtre de certaines cartouches actuelles sans
douille). Il fallait donc à chaque coup dévisser le canon avec un outil « ad
hoc » et introduire l’ensemble balle/poudre/amorce. Le chien faisait avancer une
aiguille qui touchait l’amorce, qui agissait sur la poudre et faisait partir la
balle. Inutile de dire qu’étant donné la faible quantité de poudre, la portée et
la puissance étaient fort limitées.
On voit bien ici que l’aiguille a été raccourcie/limée pour en faire un
percuteur « classique » venant frapper l’arrière d’une douille. On peut donc
penser qu’il s’agit d’une arme qui a été utilisée « un certain temps » dans son
état originel, conservée quelques années dans un tiroir ou l’autre et ressortie
pour être adaptée à l’évolution de la mise à feu, à savoir l’utilisation de
cartouches à douille. Selon les principes autrefois bien connus : « on ne jette
rien, on récupère tout, cela pourra encore servir… »
Quant à la munition utilisée par ce pistolet… il y en a eu plusieurs dans les
calibres « tournant » autour du 7 mm mesuré par l’heureux propriétaire.
GP avec l’aide de HPH, Dirk Ziesing et Richard Cootmans.