Delvigne Henri Gustave
Voici un pistolet bien marqué Delvigne, avec une grosse et forte baguette de
chargement vissée dans la poignée et permettant l’enfoncement de la balle. La
forme particulière de la crosse quasi à angle droit saute aux yeux, de même que
la platine.
Dans un article paru dans la Gazette des Armes en février 1998 (n° 285),
Jean-Jacques Buigné a très bien fait le tour de la question, avec mention du
brevet 12761 de juin 1841, suivi du brevet 14665 de décembre 1842 qui concerne
davantage le pistolet qui nous concerne.
« La platine originale est pratiquement logée dans l’axe de la poignée. Elle
dispose d’une gâchette qui agit en avant de la noix, ce qui a permis à
l’inventeur d’avancer la détente, de raccourcir la monture et de rapprocher le
centre de gravité de l’arme, de la main. En plaçant la platine dans le
prolongement de la poignée, Delvigne a réussi à renforcer la partie la plus
fragile de l’arme, tout en facilitant le maniement de l’arme d’une seule main. »
La baguette de l’exemplaire sous revue est encore plus massive que celle du
pistolet présenté dans la GdA (notons que les armes figurant dans l’article de
la GdA viennent des collections du Musée d’Armes de Liège).
J.J. Buigné signale aussi que la plupart des pistolets Delvigne (qui ont connu
un franc succès après des amateurs d’armes), ont été fabriqués en Belgique "sous
des formes variées allant du pistolet ordinaire à un ou deux canons aux armes de
luxe d’une grande richesse ». Vérification faite, c'est arme ne possède aucun
poinçons liégeois.
Concernant Henri-Gustave Delvigne, voir aussi :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri-Gustave_Delvigne
GP, JJ. Buigné et HPH