Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation. 1800 - 1950".
Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS
BRITTE
Voici un magnifique fusil
Britte
à canons superposés d’où le nom Superbritte. Belle crosse en col de cygne.
Numéro de fabrication 219.
Cette maison liégeoise a déjà été amplement évoquée sur le site.
Trop peu de poinçons ont été photographiés, c’est fort dommage.
Il
s’agit d’un calibre 16 à canons légèrement chokés. On voit le EL, pour l’épreuve
provisoire, un J sous étoile pour un contrôleur, un D couronné, mais ni le ELG
couronné, ni la mention du calibre, ni la lettre annale, etc.
GP avec l’aide de HPH
BRITTE
A n’en pas douter un beau fusil de chasse, de qualité et de fabrication liégeoise.
Description de l’arme.
- Les canons sont juxtaposés, lisses, en acier, de calibre 12 (douilles de 70 mm).
- Les platines sont de type hammerless, ouverture à bascule par clé « top lever » et sûreté à glissière de type Galand sur la queue de culasse.
- La crosse en bois de noyer est façonnée à l’anglaise.
- La longuesse est de type à bouton.
- La gravure à l’anglaise est dite « à bouquets ».
Poinçons d’épreuves
L’arme porte les poinçons du banc d’épreuves de Liège, à savoir :
ELG sur étoile dans un ovale sous couronne : acceptation définitive post 1893.
T sous étoile : contremarque du contrôleur post 1877.
EL en lettres anglaises : épreuve provisoire, en usage de 1852 à nos jours.
12-70 dans un oméga couché : calibre nominal et longueur de la douille, en usage de 1924 à nos jours.
PV surmonté d’un lion stylisé : épreuve à la poudre sans fumée, en usage de 1898 à 1968.
1Kg 356 : poids du canon pouvant tirer des poudres sans fumée (armes lisses) au gramme près. En usage de 1924 à nos jours.
Choke 18,4 – 18,3 : canons chokés : calibre à 22 cm de la culasse. En usage de 1924 à 1968.
c : lettre annale (c minuscule souligné) de 1964.
Perron : inspection post 1853.
Les marquages
La marque "Verney Caron Liège" damasquinée à l’or fin sur la bande séparant les canons n’est aucunement la marque du fabricant mais bien celle du revendeur. Il n’était pas rare à l’époque que les fabricants français grands et petits viennent à Liège pour y acheter des armes de qualité et d’un prix de revient modeste. Quoi de plus facile ensuite d’y ajouter sa marque et présenter l’arme à la vente avec une prestigieuse signature.
Cette entreprise a été inscrite au banc d’épreuve liégeois de 1924 à 1929 pour être ensuite reprise en 1929 par Cordy Antoine.
La marque Siemens Martin steel Falla patend brazing est la marque de l’acier utilisé par l’usine à canons de fusils Jean Falla, 35 rue Bonne Nouvelle à Liège.
Cette entreprise faisait usage de différends aciers pour ses canons comme l’Acier Comprimé CAP JF, le Nickel Compound CAP JF et le POLDI Electro Steel Kladno JF entre autres.
(Voir la fiche Jean Falla sur notre site).
B 394 : est en toute logique le numéro de série.
La marque EB appartient d’après moi aux établissements Britte à Vivegnis.
Le chiffre 2 damasquiné à l’or fin indique qu’il s’agit du numéro 2 d’une paire malheureusement dépareillée.
Je n’ai pas pu déchiffrer la marque frappée au tonnerre des canons, il s’agit peut-être d’une marque de Falla mais sans certitude.
GG
BRITTE
Fusil de chasse à percussion centrale. Les deux canons sont juxtaposés (en table). Les platines sont de type « hammerless » avec clé d’ouverture « top lever ». La crosse en noyer est façonnée à l’anglaise.
L’arme porte divers poinçons d’épreuves que j’ai tenté de départager comme suit :
Banc d’épreuves de Liège
Choke 18,3 : canons chokés, calibrés à 22 cm de la culasse. En usage à Liège du 30 juin 1924 avant le 26 février 1968.
12 dans un losange : calibre, en usage du 04 octobre 1898 au 30 juin 1924.
Banc d’épreuves de Londres
CP couronné : sur le mécanisme, épreuve ordinaire à la poudre sans fumée.
NP surmonté d’un bras armé d’un sabre : Epreuve ordinaire à la poudre sans fumée sur le canon (Londres)
L’arme porte les marques suivantes :
Etablissements Britte Liège Belgique : il s’agit du fabricant de l’arme installé à Liège-Vivegnis, 252 rue de Cheratte dès 1924.
Médaille d’or au grand prix de l’exposition universelle Bruxelles : sans commentaire. Probablement l'expo de 1935.
Tête d’aigle : il s’agirait d’une marque du fabricant de canons de fusils CAP Henri rue Jonruelle, 62 à Liège.
870 : vraisemblablement la numérotation de l’arme.
Les autres marques comme : 3 ¼ TONS – 2 ¾ - U – E fléché me sont inconnues.
GG
La firme Britte existe encore mais ne fabrique plus d'armes.
Voila son site web : http://www.britte.be/
BRITTE
Voici une arme assurément exceptionnelle, un superposé Superbritte comme on n’en rencontre pas tous les X dizaines d’années puisque la production, d’origine en tout cas, ne dépassera pas les 250 à 300 exemplaires selon les sources. Belle crosse en col de cygne.
Dans le même genre de fusils superposés à ouverture latérale, on citera également les fusils Pieper Actionless plus tardifs (1947), mais c’est une autre histoire (voir le livre de Michel Druart : « Les hommes, les armes et les machines du Chevalier Pieper & Cie, 1859- 1957 », page 303 et suivantes…)
Les marquages
k : lettre annale pour 1932 ;
1kg220 : poids du canon pouvant tirer des poudres sans fumée depuis 1924
12-70 dans oméga couché : calibre nominal et longueur de la chambre depuis 1924
AC et z sous étoile : contremarques de contrôleurs entre 1877 et 1968
Lion sur PV : épreuve à la poudre sans fumée entre 1898 et 1968
ELG sur étoile dans ovale couronné : acceptation depuis 1893
EL : épreuve provisoire depuis 1852
CHOKE 18.3 et 18.2 : canons chokés à 22 cm de la culasse entre 1924 et 1968
CAP JF : fabricant de canons Jean Falla, fabricant d’armes et de canons à Liège rue Bonne Nouvelle 35. Il utilisait notamment la marque déposée et gravée à la molette « tête d’aigle » Acier comprimé CAP JF qu’on trouve sur ce fusil ; il s’agissait d’un acier à haute résistance permettant la fabrication de canons très légers. On ne voit aussi un ME qui précède le nom et qui est, plus que vraisemblablement, à mettre en rapport avec « Acier Comprimé ».
Le même Jean Falla avait aussi mis au point un procédé pour soudure des canons de fusils de chasse :
5010 : je me pose des questions concernant ce nombre 5010 qu’on voit deux fois sur ce fusil. Suggestion : on sait que les chiffres de production des armuriers liégeois (et sans doute des autres aussi) sont « régulièrement » fantaisistes. Pour différentes raisons. Dès lors, étant donné que l’arme a été présentée au Banc d’Epreuves en 1932, soit au tout début de la production (si j’en crois ce que j’ai lu jusqu’à présent, voir plus bas), je me demande si Britte n’a pas commencé la numérotation de la production à 5.000 : il pourrait donc s’agir du dixième exemplaire… mais ce n’est qu’une hypothèse.
Concernant Britte :
Le brevet 376297 qui est mentionné sur le fusil a été déposé début janvier 1931.
Pour être complet, on signalera également que ce brevet a été suivi en mai de la même année par le brevet 379537.
Je reconnais volontiers qu’il y a un « problème » puisque – selon la lettre annale – le fusil a été présenté au BE en 1932. Mais je n’ai pas d’explication.
On en trouve aussi des exemplaires signés de maisons liégeoises de renom comme Lebeau-Courally :
ou Masquelier :
GP avec l’aide de HPH
BRITTE S.A.
L'entreprise Britte frères a été créé le 2 février 1896 devenue Britte société anonyme le 17 septembre 1923.
Fabricants d'armes, rue de Cheratte, 252 à VIVEGNIS, ensuite rue de Cheratte, 27 à Vivegnis. ( banc d’épreuve 1950/.....)
Cette société dépose de 1931 à 1939, trois brevets belges pour un fusil de chasse à canons superposés et un procédé de fabrication de bouchons de fusils de guerre.
Antoine Jocelin & GG